Face-à-face, ce mardi 29 septembre, entre la Commission électorale nationale autonome (Cena) et les formations politiques sur les modalités du parrainage des candidats à l’élection présidentielle.
La Commission électorale nationale autonome (Cena) prend langue avec les partis politiques. La rencontre initiée à ce propos, mardi 29 septembre, a permis au président
Emmanuel Tiando et ses collègues commissaires, d’expliquer aux responsables et membres des partis politiques présents, les modalités de parrainage des candidats à l’élection présidentielle de mars 2021. « …Pour être acceptée, aux termes de l’article 44 nouveau de la Constitution, une candidature aux fonctions de président ou de vice-président de la République doit recevoir l’accord d’un nombre minimal d’élus dans les conditions fixées par la loi. » Dans sa communication présentée à l’occasion, le commissaire Boucary Abou Soulé Adam s’est voulu explicite sur les exigences des textes en vigueur. Les candidatures doivent, selon ses explications, être présentées par duo et parrainées par au moins 16 élus du peuple, notamment des maires et des députés.
Cette rencontre entre les deux parties a surtout permis à la Cena de présenter les mesures de sécurité relatives au parrainage des candidats. L’institution a soutenu que sur chaque formulaire pré-imprimé apparaîtra un code barre comportant les informations d’identification de l’élu concerné. Après l’impression en double dudit formulaire, un timbre holographique y sera apposé par l’équipe technique de la Cena.
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L’élu procédera à la vérification visuelle des données qu’il a fournies, puis apposera sa signature dans le registre qu’il devra parapher avant le retrait de son formulaire. Dès qu’il aura accordé son parrainage à un duo, il remettra à celui-ci le formulaire, ont-ils expliqué. Par ailleurs, la Cena garantit l’anonymat des parrainages et ne publiera pas la liste des députés et maires.
Sauf que cette proposition n’a pas reçu l’adhésion de tous les représentants de partis présents. Certains s’y sont opposés, et y ont vu un risque de fragilisation des partis. Ils ont souhaité que cette formalité se fasse plutôt sous la bannière des partis et par les partis à travers leurs élus. D’autres ont soutenu la position de la Cena et plaidé pour que les élus eux-mêmes se chargent de cette responsabilité. De part et d’autre, on évoque un risque de marchandage du parrainage qui pourrait alimenter un marché financier. Mais ces préoccupations n’ont pas fait fléchir la Cena. Son président
Emmanuel Tiando a été formel sur le respect des dispositions légales avant d’inviter les contestataires à se pourvoir devant les juridictions compétentes.
Néanmoins, pour mieux expliquer les modalités du parrainage des candidats à la présidentielle, la Cena entrevoit des échanges avec les députés et les maires dans les semaines à venir, pour les entretenir davantage, a soutenu son président.