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Le président de l’Assemblée générale de l’ONU appelle à une relance verte après le COVID-19 avec une priorité à la protection de la biodiversité

Publié le jeudi 1 octobre 2020  |  Xinhua
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© Autre presse par DR
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Le président de la 75e session de l'Assemblée générale de l'ONU, Volkan Bozkir, a appelé mercredi à entreprendre une relance verte après le COVID-19, en mettant l'accent sur la protection de la biodiversité.

"Permettez-moi d'être direct : notre existence sur cette planète dépend entièrement de notre capacité à protéger le monde naturel autour de nous", a déclaré M. Bozkir lors du sommet de l'ONU sur la Biodiversité.

Pourtant, chaque année 13 millions d'hectares de forêts sont détruits, et 1 million d'espèces sont menacées d'extinction. Au cours des 50 dernières années, les vertébrés - une catégorie qui comprend tous les animaux des grenouilles aux éléphants en passant par les perroquets - ont diminué de 68%, a-t-il observé.

"Si nous continuons sur cette voie, non seulement nous perdrons les belles richesses du monde qui nous entoure mais nous mettons en danger la sécurité alimentaire, l'approvisionnement en eau, les moyens de subsistance, et notre capacité à combattre les maladies et à faire face aux événements extrêmes", a-t-il dit.

Une relance verte, avec un accent sur la protection de la biodiversité, peut atténuer ces risques et produire un monde plus durable et plus résilient, a-t-il souligné.

Cela peut aider à débloquer 10.000 milliards de dollars d'opportunités économiques, à créer 395 millions d'emplois d'ici à 2030 et encourager une économie plus respectueuse de l'environnement, a-t-il fait valoir.

M. Bozkir a demandé aux dirigeants du monde entier de profiter de ce sommet sur la biodiversité, le premier de l'histoire de l'ONU, pour développer la dynamique politique en faveur d'un cadre de biodiversité mondial post-2020 qui sera adopté lors de la conférence de la Biodiversité de l'ONU l'année prochaine à Kunming en Chine.

La conférence de Kunming doit faire pour la biodiversité ce que la Conférence sur les changements climatiques de Paris en 2015 a fait pour les changements climatiques, a-t-il dit.

La conférence de Kunming doit porter le débat sur le premier plan et l'ancrer fermement dans l'agenda politique. Elle doit contribuer à assurer que la biodiversité et la gestion des écosystèmes soient au coeur du développement durable. Elle doit fournir une plateforme au secteur privé pour investir dans la protection et dans la promotion de la biodiversité, et non dans son élimination. Enfin, elle doit également impliquer la société civile et transformer son rôle de militant en celui de partenaire, a-t-il expliqué.

"Nous devons être pragmatiques. Nos systèmes de santé s'appuient sur une biodiversité riche. Quatre milliards de personnes dépendent de nos médicaments naturels pour assurer leur santé et 70% des médicaments utilisés pour le traitement du cancer sont puisés dans la nature. Plus de la moitié du PIB mondial, soit 44.000 milliards de dollars, dépendent de la nature", a déclaré M. Bozkir. "Un investissement dans la santé de notre planète est un investissement dans notre avenir, un investissement que nous laisserons aux générations futures", a-t-il conclu.
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