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Développemnt écionomique / Chemin de fer : L’Etat du Bénin s’engouffre dans un piège sous-régional

Publié le jeudi 1 octobre 2020  |  24 heures au Bénin
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© AFP par BOUREIMA HAMA
Lancement officiel de la construction du chemin de fer reliant la capitale du Niger(Niamey) à la capitale du Bénin (Cotonou)
Le Niger veut s’offrir d’ici à deux ans un accès à la mer via un chemin de fer reliant Niamey au port béninois de Cotonou, où est acheminé par la route l’essentiel de son fret.
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Le Groupe Bolloré a été imposé par les Chefs d’Etat du Niger et du Bénin comme partenaire stratégique dans le projet de construction et de réhabilitation du chemin de fer Cotonou-Niamey. Une décision qui porte préjudices au Groupe PETROLIN pourtant déclaré adjudicataire et concessionaire dudit projet. Eu égard à l’évolution que connait actuellement ce dossier devant les tribunaux, il apparait selon des spécialistes en géostratégie et analyse économique, que le choix arbitraire du Groupe Bolloré dans cette affaire, apparait comme une option suicidaire pour l’économie béninoise et qu’il sied de rétablir monsieur Sameul Dossou dans ses droits induscutables.


Le comportement incompréhensif des autorités du Bénin dans la gestion du Dossier chemin de fer, est suicidaire pour l’économie nationale. En premier le Port de Cotonou. Il est de notorité publique que cette infrastructure est la locomotic de la marche de notre pays vers le développement.

Dans un contexte de mondialisation, où les entreprises et les Etats sont en compétition, la question se pose alors de savoir du point de vue géostratétique économique à qui profiterait une baisse du trafic au port de Cotonou dans un contexte où il y a le projet boucle ferroviaire Côte d’Ivoire Burkina Faso Niger Bénin Togo ?

Les pays terminaux du projet de la boucle ferroviaire Abidjan-Ouaga-Dori-Niamey-Cotonou sont la Côte d’Ivoire et le Bénin. Ce projet induit alors une compétition économique entre le Bénin et la Côte d’Ivoire malgré la bonne qualité de leur coopération.

De ce fait, il semble que tout soit mis en oeuvre pour empêcher l’Etat du Bénin dans la réalisation du Chemin de fer Cotonou-Niamey. Malheuresuement les autorités du Bénin ne se rendent pas compte de la manoeuvre. Une nation n’a pas d’amis mais des intérêts.

Bolloré un cheval de troie



















Le Groupe Bolloré qui a la concession de la ligne ferroviaire Abidjan -Ouaga à travers sa société Sitarail connait bien le projet boucle ferroviaire Abidjan-Ouaga-Niamey-Cotonou et son importance économique pour la sous-région. Mais il est curieux de constater ce groupe n’a pas participé à l’appel d’offres bi-étatique -Benin Niger- dans le cadre de la mise en concession du Chemin de fer Cotonou-Niamey. Et pourtant, il dispose de plusieurs filiales à Cotonou.

Au terme de cet appel d’offre, c’est le Groupe PETROLIN qui a été déclaré adjudicataire et concessionnaire du projet. La lettre de confort et de notifification d’adjudication ont été notifiées à monsieur Samuel DOSSOU en attendant la signature de la convention de mise en concession du chemin de fer qui n’a jamais eu lieu depuis 2010.. Et contre toute attente, réunis à Cotonou le 7 novembre 2013, les Chefs d’etat du Bénin et Niger réunis à Cotnou le 7 novembre 2013, ont imposé le Groupe Bolloré comme parteniare stratégique de ce projet avec un actionnaire réparti comme suit : Groupe Bolloré 40%, Etat du Bénin 10%, Etat du Niger 10% , privés Nigeriens 20% et privés béninois 20% Dans le memorandum rendu public à Cotonou, le nom du Groupe PETROLIN de Samuel Dossou pourtant concessionaire du projet ne figurait nul part.

Voir documents à travers ce lien ci-après

http://www.24haubenin.info/spip.php?article4173

Selon les informations fournies par les ministres du gouvernement ces derniers jours, c’est que le Groupe Bolloré a été imposé par les Chefs d’Etat des pays du Conseil de l’Entente - Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Niger , Bénin et le Togo- dans le cadre du projet Boucle ferroviaire. Un "diktat "que l’Etat souverrain du Bénin peut refuser à l’instar du Burkina Faso. Ce qui n’a pas été le cas. Une nation n’a pas d’amis mais des intérêts surtout quand ses privés nationaux sont impliqués dans un projet

Ce qu’on ne sait pas

Dans le projet boucle ferrioviaire, il a été retenu que chaque Etat organise la mise en concession de son chemin de fer. Le Bénin et le Niger d’une part, la Côte d’ivoire et le Burkina Faso d’autre part ayant leur ligne ferroviaire, il ne reste que la ligne Ougadougou -Niamey a construire.

Ainsi, le Groupe Timys a eu la construction de la ligne Ouaga-Dori et le Groupe Bolloré la ligne Dori-Niamey. Sur la ligne Niamey-Cotonou, c’est le groupe PETROLIN qui en est adjudicataire et concessionnaire.

Contrairement à ce qui est annoncé par les ministres du gouvernement, le projet de réhabilitation du Chemin de fer Cotonou-Parakou est une affaire interne au Bénin. Mieux l’appel d’offre dont le Groupe PETROLIN est adjudicatire porte sur la mise en concession de l’Ocbn qui a en charge la gestion de la ligne ferroviaire Cotonou-Niamey.

Dans ces conditions aucun blocage ne peut entraver la réhabilitation de ce projet dans la mesure où le Groupe PETROLIN qui présente assez de garantie a déja bouclé le financement du projet.

La grave erreur

Le projet boucle ferroviaire met en compétition le Bénin et la Côte d’Ivoire. En imposant le Groupe Bolloré sur soi-disant la volonté des autres d’Etat chefs, l’Etat du Bénin a commis la plus grave erreur. Un piège dans lequel il est tombé sans s’en rendre compte.

Pourquoi les mêmes Chefs d’Etat n’ont pas imposé le Groupe Bolloré sur la ligne Ouagadougou-Dori dont la construction est incombe désormais au Groupe Timys ? L’Etat du Bénin ne pouvait-il pas s’en tenir au groupe PETROLIN afin d’éviter les problèmes de droit qui se pose ntactuellement ?

A qui profite la paralysie sur la ligne ferroviaire Cotonou-Niamey ? En imposant arbitrairement le Groupe Bolloré dans la gestion du Chemin fer Cotonou-Niamey, les stratèges en économie connaisant la crédibilité et lan rigueur qui caractérisent le Groupe PETROLIN savent que monsieur Sameul Dossou éternel serviteur de Dieu ne peut que traduire l’Etat du Bénin devant les Tribunaux pour faire valoir ses droits. Pendant ce temps, les travaux sur l’autre aile de la boucle ferriviare seront achevés.

Ainsi le frêt du Niger pourrait transiter par la Côte d’Ivoire via le Burkina-Faso. En conséquence, on assiterait à une baisse du trafic port de Cotonou et par conséquent à une asphysie de notre économie nationale.

Le Bénin s’empresse, Le Niger ralentit

Ces derneirs mois, d’autres faits passés sous silence sont venus confirmer le piège dans lequel les autorités du Bénin se sont engouffrés inconsciemment apparemment avec l’appui de l’Etat du Niger.

Depuis quelques mois, le Groupe Bolloré fait du forcing pour signer une convention ferroviaire avec le Benin et le Niger. Bien qu’un protocole d’entente soit signé entre le Bénin et le Groupe Bolloré, il est curieux de constater que la signature de cette convention tripartite n’a pu aboutir. Présents à Paris du 21 au 26 juillet, les délégations du Niger et Bénin n’ont pu harmoiniser leur point de vue.

L’Etat du Niger a soulevé une exception relative au statut de l’Ocbn . En effet, c’est un traité qui régime cette organisation. En conséquence, il faut que le Parlement des deux Etats renoncent à ce traité avant qu’une autre société ne soit créee. Toute chose qui remet en cause le mémorandum du 7 novembre 2013 et qui conforte heureusement le Groupe PETROLIN dans sa position car cette socité est adjudicaire de la mise en concession de l’Ocbn



Prendre ses responsabilités

La construction du chemein de fer Cotonou-Niamey prend alors d’autres tournures. L’Etat du Bénin voyant le danger venir a contrairement à ses habitudes décidé de faire "balle à terre". Des ministres sont montés au créneau pour appeler au dialogue. Il a même été demandé au Groupe PETROLIN de retirer sa plainte devant les tribunaux. Dans le même temps, aucune action n’est entreprise pour rassurer le PDG du Groupe PETROLIN. On a tenté maladroitement de faire croire aux populations que si notre compatriote Samuel Dossou ne retire pas sa plainte, le projet sera bloqué et en conséquence, le port de Cotonou sera délaissé par les importateurs du Niger. C’est bien là un alibi car si le Bénin avait respecté ses engagements, la situation n’allait pas s’empirer.

Pour quelles raisons a-t-on délibrémment bloqué les vivres PAM destinés au Niger au moment où cet Etat voisin était confronté à la famine ? Pourquoi refuse -t-on de reconnaitre aujourd’hui que c’est en représailles à ce blocage des autorités du Bénin que le gouvernement du Niger n’a pas signé la convention ferroviaire au Groupe PETROLIN. Par la suite un putsch militaire est intervenu à Niamey et.....

L’Etat du Bénin est face à ses responsabilités. Il lui revient de rétablir la vérité dans cette affaire en réhabilitant le Groupe PETROLIN dans ses droits. et ce sera justice.


Judicael ZOHOUN
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