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A la Communauté internationale: Talon s’explique, la pression monte

Publié le vendredi 2 octobre 2020  |  Matin libre
Célébration
© Présidence par DR
Célébration du 60è anniversaire de l`indépendance du Bénin
Cotonou, le 1er août 2020. Le président de la République, Patrice Talon et les Béninois, ont célébré le 60è anniversaire du Bénin dans la sobriété en raison de la pandémie de la covid-19
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Election capitale, la présidentielle de 2021 suscite beaucoup d’inquiétude aussi bien sur le plan national qu’international. La préoccupation majeure c’est qu’elle ne soit pas entachée d’exclusivité, à l’instar des Législatives et communales. Pour l’Opposition, la seule condition pour une élection inclusive est la levée du verrou que constitue le parrainage. En face, le chef de l’Etat se veut rassurant dans les colonnes de Jeune Afrique. Cette sortie médiatique de Patrice Talon n’a pas empêché Christopher Smith, élu républicain et membre du congrès américain, d’enfoncer le clou.

Le choix du magazine panafricain Jeune Afrique pour son interview est la preuve que la sortie médiatique de Patrice Talon a pour cible la communauté internationale. Elle vient à la suite d’actions menées par des opposants au régime de la Rupture. Qu’il vous souvienne que des compatriotes ont écrit à des chancelleries afin de dénoncer le recul de la démocratie et des libertés publiques au Bénin depuis 2016. Pour eux, le parrainage est l’autre élément d’exclusion introduit dans le code électoral afin d’empêcher la compétition en 2021. A l’interne comme sur le plan international, des personnalités font feu de tout bois pour amener le chef de l’Etat à supprimer cette disposition, abandonner les lourdes charges qui pèsent sur de potentiels candidats, concurrents de taille pour la présidentielle de 2021. Ces récriminations qui parviennent aux oreilles des organismes internationaux et partenaires au développement sont de nature à nuancer la perception que ces derniers ont de l’Etat de droit au Bénin. Ce qui pourrait constituer un vrai handicap pour la réalisation des projets du gouvernement. Il fallait donc rassurer. C’est à cet exercice que s’est livré Patrice Talon dans les colonnes de Jeune Afrique. Il a promis des élections très ouvertes malgré la disposition du Code électoral sur le parrainage. Cette sortie devrait donc servir à battre en brèche les arguments de l’Opposition et semer le doute sur la véracité des dénonciations faites jusque-là à l’encontre du gouvernement de la Rupture.

Mais apparemment, l’objectif n’aurait pas été atteint. Quelques jours seulement après la publication de l’interview de Patrice Talon, la situation politique au Bénin a fait objet de critique au Capitole des Etats-Unis. Mercredi 30 septembre dernier, lors des travaux en commission des affaires étrangères de la Chambre des Représentants, le député républicain Christopher Smith a eu des mots durs à l’encontre du régime de la Rupture. Il accuse le pouvoir en place à Cotonou d’avoir dilapidé l’héritage démocratique béninois. Il a fustigé le Parlement ‘’partisan’’ et condamné la répression des manifestants à la suite des Législatives contestées. Cette sortie du député américain n’est pas anodine, à voir le timing. Elle pourrait s’inscrire dans un concert de dénonciations à l’international en vue d’accentuer la pression sur le gouvernement de Cotonou pour une présidentielle ouverte aux candidats de l’Opposition.
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