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Prévention et lutte contre l’Extrémisme violent au Bénin: Médias et Osc en conclave à Cotonou

Publié le samedi 3 octobre 2020  |  Matin libre
Wanep-Bénin
© Autre presse par DR
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Les acteurs de la société civile et professionnels des médias se mobilisent pour contribuer à la prévention de l’extrémisme violent au Bénin. Par le truchement d’un atelier de partage d’analyses et d’expériences organisé par ISS Africa en collaboration avec Wanep-Bénin et qui se déroule à Cotonou du 1er au 02 octobre 2020, ces derniers harmonisent et renforcent leurs connaissances sur la thématique.

Deux jours durant, les professionnels des médias et acteurs de la société civile du Bénin échangeront sur les bonnes pratiques afin de contribuer efficacement à la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent au Bénin. Organisé par l’Institut d’études de sécurité (Iss Africa) avec le concours de Wanep-Bénin, le présent atelier de partage d’expériences permettra aux participants de mieux cerner leur rôle afin de contribuer de manière active et informée aux débats publics, aux processus politiques et à la mise en œuvre de projets en lien avec la prévention du phénomène au Bénin et dans la sous-région. Dans son intervention, la coordonnatrice nationale de Wanep, Maryse Glèlè Ahanhanzo a fait savoir que le Bénin n’est pas à l’abri de la menace et il importe d’anticiper tout en apprenant des erreurs des autres. Elle a, par ailleurs, témoigné sa gratitude aux partenaires de l’initiative. Intervenant par visioconférence depuis Dakar au Sénégal, Dr Lori-Anne Théroux-Bénoni, Directrice du Bureau régional de l’ISS pour l’Afrique de l’Ouest, le Sahel et le bassin du Lac Tchad, a évoqué des inquiétudes liées à l’expansion de l’extrémisme violent dans les pays côtiers. A l’en croire, le risque demeure réel même si les manifestations varient d’un pays à un autre. La présente assise est donc une opportunité d’échanger autour des mécanismes appropriés pour prévenir le danger. Quant au Directeur de l’Abegief, Dr Marcel Baglo, il a souligné le lien fort entre la pauvreté, l’absence de l’Etat et l’extrémisme violent avant d’évoquer quelques réponses apportées avec la politique de développement des espaces frontaliers. Après la présentation des activités de l’Iss-Africa et de Wanep-Bénin sur l’extrémisme violent, les participants ont été édifiés sur plusieurs aspects à travers une série de communication. Perçu comme un phénomène multiforme, évolutif, l’extrémisme violent n’est ni nouveau ni propre à une région, ethnie, nationalité, etc. Et les pays côtiers étant considérés comme des zones d’approvisionnement ou de transit ou de sources de financement pour des groupes d’extrémisme violent, le Bénin demeure donc sous la menace. Il faudra donc agir pour contenir l’expansion géographique du phénomène tout en investissant dans les espaces-frontières et surtout œuvrer pour une amélioration de la gouvernance. Les travaux de l’atelier prennent fin ce vendredi, 02 octobre 2020.

Aziz BADAROU
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