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Criminalité maritime au Bénin : Ce qu’endurent les pêcheurs et la biodiversité

Publié le lundi 5 octobre 2020  |  Fraternité
Ganvié
© aCotonou.com par Didier Assogba
Ganvié sur le Lac Nokoué après l`interdiction de l`utilisation de l`Acadja,les pêcheurs de Ganvié demandent à Francis da Silva d`être leur porte-parole auprès du chef de l`État
Ganvié sur le Lac Nokou, le 16 novembre 2019. Ganvié sur le Lac Nokoué après l`interdiction de l`utilisation de l`Acadja,les pêcheurs de Ganvié demandent à Francis da Silva d`être leur porte-parole auprès du chef de l`État
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Destruction de filets des pêcheurs par les chalutiers étrangers et les « chalus bœuf » et parfois des barques, affrontements entre pêcheurs locaux et les toffins du fait des chalus bœufs, la piraterie maritime surtout à l’Est de la zone. Ce sont entre autres des situations auxquelles est confrontée la pêche maritime au Bénin et qui sont révélées par les enquêtes exploratoires menées par Eco Bénin. Le rapport final de l’enquête a été présenté, aux instances de la Cedeao du Projet appui à la sécurité maritime intégrée de l’Afrique de l’Ouest (SWAIMS) et de l’Union Européenne à travers un webinaire qui s’est déroulé ce mercredi. « L’objectif était d’appréhender la perception de la notion d’insécurité maritime au niveau des acteurs locaux de la pêche maritime au Bénin, d’identifier les menaces et les difficultés rencontrées, les changements et leurs impacts et de recueillir les stratégies locales de réponses ou alternatives », a dit Gauthier Amoussou, Coordonnateur de Eco Bénin. Il est révélé aussi l’utilisation de filets prohibés et dispositif de concentration de poisson, le non-respect des chalutiers étrangers des distances à observer des côtes béninoises, l’inexistence de moyens d’identification des chalutiers ou de l’absence d’immatriculations sur certaines barques, le transbordement des produits de pêches des chalutiers vers les embarcations artisanales avec la complicité des pêcheurs artisanaux. Ce qui intensifie les menaces qui pèsent sur la biodiversité marine, selon Dr Zacharie Sohou, Directeur de l’Irhob. « La mer n’est pas un espace fermé. Il faut des actions de concertations pour arrêter les menaces », a-t-il insisté. Des actions similaires à l’opération Guégou réalisée avec Sea Shepherd en 2019 et qui a permis des arraisonnements sont attendues. « Il faut réactiver le mécanisme de renseignements et d’informations basé sur les pêcheurs pour une meilleure efficacité des actions de l’état en mer et sensibiliser les pêcheurs locaux qui s’adonnent au transbordement des produits halieutique », a dit Gauthier Amoussou. Quant au Capitaine de vaisseau Maxime Ahoyo, Préfet Maritime du Bénin, il a rassuré des dispositifs juridiques en place, avec l’implication de la Criet. « Nous sommes dans un espace très vaste et qui nécessite l’implication de tous les acteurs », a-t-il martelé, en saluant cette opération qui a permis de constater des captures d’espèces protégées et la méconnaissance des espèces Citex par les pêcheurs, l’inobservance des recommandations pour la conservation des thonidés. D’où l’importance de renforcer le cadre juridique et de la coopération avec les Organisations de la société civile, comme le recommande cet atelier.

Fulbert ADJIMEHOSSOU
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