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Reckya Madougou à propos de son livre «Soigner les certitudes»: «Il faut décomplexer nos relations avec le reste du monde»

Publié le mardi 6 octobre 2020  |  L`événement Précis
Reckya
© Autre presse par DR
Reckya Madougou, ancienne ministre béninoise, conseiller spécial du président togolais Faure Gnassingbé et promotrice principale de l’évènement
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Ancien ministre de la Justice du Bénin experte en inclusion financière et actuellement conseillère du président Togolais Faure Eyadéma, Reckya Madougou a procédé il y a quelques jours, au lancement d’un ouvrage intitulé : ‘’Soigner les certitudes’’ « Dialectique d’inclusion et du minimum humain en Afrique ».

‘’Soigner les certitudes’’ « dialectique d’inclusion et du minimum humain en Afrique », est un livre entretien que met la béninoise Réckya Madougou à la disposition de l’Afrique. Réalisé avec la collaboration de l’écrivain Stephens Akplogan et préfacé par le président sénégalais Macky Sall ce livre est paru aux éditions Jean-Jacques Willaume en France et porte sur des sujets d’intérêt général pour l’Afrique. En effet, dans son exposé face aux journalistes béninois au cours de l’émission, l’ancienne garde des sceaux du Bénin, Réckya Madougou a expliqué pourquoi il est important de ‘’Soigner les certitudes’’. « Il faut soigner les certitudes parce que malheureusement, il y a trop de préjugés sur l’Afrique, notre façon de penser le développement, on pense tellement à notre place qu’il faut à un moment curer les mentalités », a déclaré Reckya Madougou. Pour elle, l’Afrique doit arrêter d’être tout le temps dans les plaintes et complaintes. « Il faut que nous projetions une image belle et forte de nous afin d’éviter qu’on nous voit tout le temps comme des misérables».
Selon ses explications, à propos du contenu de cet ouvrage, l’une des certitudes qu’il faut soigner, est d’accepter que l’Afrique a besoin de l’aide pour se développer. Cependant, précise-t-elle : « cette aide qui a une connotation d’assistanat nous n’en voulons pas. En revanche, si nous nous retrouvons dans un partenariat gagnant-gagnant ou la dignité du continent est respectée, on s’en sortira. Il faut donc décomplexer nos relations avec le reste du monde. La supposée pauvreté dont les gens parlent n’enlèvent rien de notre fierté et de ce que nous savons faire », souligne-t-elle. Tout au long des pages de son ouvrage, l’experte internationale en finance inclusive a insisté sur la spiritualité de l’effort. La spiritualité de l’effort explique-t-elle, c’est ça qui distinguera une personne de son collègue. « Plus quelqu’un mettra du courage à travailler, plus il découvrira de la lumière et rencontrera du bonheur en chemin. Moins vous fournirez de l’effort, moins vous aurez du succès », a notifié l’ex-ministre béninois de la micro finance et de l’emploi des jeunes et des femmes. Elle estime qu’il faut s’opposer aux préjugés qui prévalent contre le continent africain.

L’autonomisation des femmes et la citoyenneté économique

L’auteure Reckya Madougou met également l’accent sur l’autonomisation des femmes dans son ouvrage, la transformation structurelle de l’agriculture, l’intelligence politique et la justice sociale. Pour elle, l’éducation a un impact direct sur le parcours quand elle se fie à son exemple. Raison pour laquelle elle pense que pour développer le continent africain, il faut mettre en place les mécanismes à savoir : la formation, l’éducation, le renforcement des capacités pour l’entrepreneuriat. Ce qui va favoriser l’entrepreneuriat selon elle, c’est l’inclusion financière qui n’est que « la mise à disposition des ressources financières, des capacitations en matière de gestion entrepreneuriale au niveau des jeunes et des femmes qui souhaitent entreprendre ». Aussi, préconise-t-elle la promotion « d’un citoyen de type nouveau, c’est-à-dire un agent économiquement rentable ».

La monnaie Eco pour restaurer la souveraineté des pays

Après un exposé riche et instructif, l’auteure Reckya Madougou s’est prêtée à quelques questions des journalistes qui sont allées dans tous les sens mais beaucoup plus sur l’économie des pays en Afrique. Ainsi, elle a donné son point de vue sur la monnaie Eco, la mise en œuvre des objectifs de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) et la fermeture des frontières nigérianes. Reckya Madougou soutient que la monnaie Eco va restaurer la souveraineté à la fois politique et économique de nos pays. Certes, la monnaie Eco ne sera pas la seule condition pour le développement, mais elle va favoriser l’intégration de notre sous-région « en ce sens où une monnaie unique non seulement elle facilite les échanges mais surtout cela permet aux agents économiques d’êtres indépendants vis-à-vis de l’extérieur ». L’amazone de l’inclusion financière prône dans ce cas une parité flexible de l’Eco.
En ce qui concerne la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), elle souligne que la mise en œuvre des objectifs va permettre l’intensification de la production locale et les échanges entre les pays africains. Sur la question de la réouverture des frontières bénino-nigérianes, la Conseillère Spéciale du Président Faure Gnassingbé se réjouit des discussions en cours pour résoudre ce contentieux. Elle félicite les deux parties et les encourage à poursuivre les discussions.

Yannick SOMALON
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