Les réseaux sociaux font désormais partie du quotidien de tout le monde particulièrement des jeunes filles. Cette plateforme d’échanges, d’apprentissage et de découverte qui devrait permettre aux filles de s’épanouir, devient un lieu de harcèlement de tout genre. Pour mieux outiller les jeunes filles sur l’utilisation de ces réseaux sociaux, plan international Bénin a organisé hier à l’Infosec de Cotonou un atelier d’information et de formation entrant dans le cadre de la journée internationale de la fille (Jifi 2020). Ayant pour terme "Liberté en ligne", cet atelier a été une occasion de présenter les résultats d’une enquête faite sur le harcèlement en ligne. « Les actes de harcèlement en ligne se présentent sous diverses formes, notamment en rabaissant une personne pour ses opinions, en proférant des menaces de violences ou en inondant un compte d’images pornographiques », a expliqué Madjidath Ouro-Djeri, blogueuse et jeune influenceuse mondiale à Plan International sur la campagne « Aux filles l’égalité ». Selon elle ces harcèlements ont des répercussions négatives sur le plan psychologique et débouchent le plus souvent sur des blessures physiques. Selon les statistiques présentées, 58% des filles interrogées ont subi des actes de harcèlement en ligne, 24% de ces filles se sentent en danger physiquement, perdent l’estime ou la confiance en soi. Elles sont stressées mentalement ou émotionnement… « La plateforme sur laquelle la plupart d’entre elles ont subi ces actes de harcèlement était Faceboook (39%) et instagram (23%). Le harcèlement en ligne chez les filles commence dès l’âge de 8 ans et la majorité des filles qui se sont fait harceler la première fois avaient entre 14 et 18 ans », a fait savoir Madjidath Ouro-Djeri.
Il est revenu à Angela Kpédja, professionnelle des médias de partager ses expériences de victimes de harcèlement avec l’assistance. A l’en croire, depuis le collège jusqu’à la vie active en passant par l’université, elle a été victime de harcèlement. Mais pour surmonter cette situation, elle communique avec ses parents qui lui viennent en aide. Elle a alors conseillé aux filles de ne pas avoir peur de dénoncer des cas de harcèlement afin de décourager les auteurs.
Quant à Ganiath Bello, blogueuse, elle a présenté les dispositions légales prévues par le code du numérique en cas de harcèlement. Pour elle, le harcèlement est sanctionné par la loi, mais il faut avoir le courage de porter plainte pour que les auteurs soient punis conformément à la loi. Pour finir, elle a conseillé aux filles qui utilisent les réseaux sociaux de sécuriser leurs comptes avec des mots de passe solides. Mais la seule manière d’éviter le harcèlement en ligne est de rester loin des réseaux sociaux.