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Restauration de la démocratie au Bénin: Le mouvement s’engager pour le Bénin lancé

Publié le mardi 6 octobre 2020  |  Matin libre
Komi
© aCotonou.com par DR
Komi Koutche,Economiste Financier de Formation, précédemment Ministre d`Etat chargé de l`Economie, des Finances et des Programmes de Dénationalisation
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Il a été procédé samedi 3 octobre 2020, au lancement officiel du mouvement S’Engager pour le Bénin. Conformément aux exigences du contexte mondial marqué par la pandémie du covid19, cette cérémonie a lieu via l’application zoom et est relayée sur plusieurs plateformes et lieux physiques. Une cérémonie suivie partout dans le monde sur les réseaux sociaux mais aussi en présentiel dans tous les départements du Bénin. La diaspora béninoise est également mobilisée et connectée aux États-Unis, au Canada, en France, en Suisse et dans plusieurs pays africains. A Cotonou, le Codiam a été le pôle attractif d’éminentes personnalités de l’opposition, de la trempe de Éric Houndété, Amissétou Affo Djobo, Ganiou Soglo, Judes Lodjou, Allassani Tigri, André Dassoundo…



S’Engager pour le Bénin est un mouvement politique qui entend restaurer la démocratie, l’Etat de droit et construire un espace politique qui incarne de manière consensuelle et inclusive, l’intérêt général, afin de remettre le Bénin en mouvement, conformément aux valeurs fondamentales du respect de la dignité humaine, de la liberté et des droits de l’Homme. Il entend pour ce faire, rassembler le plus largement possible, les béninoises et les béninois de l’intérieur comme de l’extérieur et tous les amis du Bénin partageant le même constat et prêts à œuvrer dans un esprit d’ouverture, dépourvu de tout sentiment de vengeance, à la restauration de la démocratie au Bénin. Les initiateurs entendent conjuguer les efforts de tous les acteurs (personnalités, individus, organisations citoyennes, organisations de la société civile, organisations politiques, etc.), pour la restauration de la démocratie, de l’Etat de droit et la garantie des règles d’une élection équitable en 2021 et œuvrer dans un élan consensuel, participatif, responsable et inclusif, à l’atteinte des objectifs que sont : travailler à rétablir les bases de la démocratie et de l’Etat de droit au Bénin, sapées de façon opportuniste depuis 2016, d’une part, et d’autre part, œuvrer à la mise en place des règles d’une compétition équitable pour l’élection présidentielle de 2021 ; travailler de façon inclusive avec toutes les forces soucieuses de construire ensemble un projet alternatif visant à restaurer le Béninois dans sa dignité, à partir de 2021 et enfin construire un tissu de solidarité autour de toutes les victimes et de tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, souffrent des dérives du système en place. Il s’agit en l’occurrence des familles éplorées par les tirs à balles réelles de l’armée lors des manifestations post-électorales de 2019 et de toutes les victimes des tueries, ainsi que leurs familles.

Tableau sombre


Pour le vice-président chargé de l’animation politique et de la convergence avec les forces engagées, la naissance du mouvement fait suite à l’échec de la classe politique béninoise à assurer pleinement les aspirations des populations pour une alternance politique crédible, pour préparer au sein des formations politiques une relève, ce qui malheureusement a conduit à l’arrivée au pouvoir en 2016, « d’un homme qui n’y a pas sa place ». Toutes choses ayant rendu possible à l’en croire, « l’installation d’un pouvoir autoritaire et prédateur de l’économie, de l’unité nationale et de la paix sociale », la rupture de la cohésion sociale et de l’unité nationale pour de maigres résultats, la remise en cause des acquis démocratiques issus de la Conférence des Forces Vives de la nation, notamment, la liberté d’expression, l’Etat de droit, le multipartisme intégral et l’alternance régulière au sommet de l’Etat et dans ses différentes institutions. Valentin Djènontin dénonce par la même occasion, la peur d’aller en prison pour des faits non constitués que vivent les Béninois au jour le jour, les menaces d’exile et de mort qui planent sur les Béninois lorsqu’ils ne sont pas tués à bout portant avec aucune chance presque de connaître la justice, même à titre posthume, la concrétisation de la privation des droits civiques élémentaires par l’élection exclusive et illégitime des députés en 2019, des élus communaux et municipaux en 2020, le non-respect des décisions de justice et du droit communautaire, le confinement de la démocratie sous assistance respiratoire….

Des raisons de s’engager

Reprenant à son compte le tableau sombre peint par le vice-président, komi Koutché déplore lui aussi, des réformes d’un régime générateur de division, de démantèlement des valeurs cardinales qui ont toujours caractérisé le Bénin, notamment le vivre ensemble et qui dans un premier moment, ont privé les Béninois de leur arsenal institutionnel, de leur économie nationale, leur armée, leur justice, et de leur police, et qui se poursuivirent par la privatisation de l’espace électoral. Le président du mouvement s’Engager pour le Bénin appelle donc à l’engagement de tous, avec détermination, en vue de la restauration de la démocratie au Bénin. S’Engager pour le Bénin, ne se substitue pas aux partis politique et ne se veut pas en concurrence avec les forces politiques existant sur le terrain précisera-t-il. « Nous nous voulons comme l’eau qui dans les rochers les plus durs se fait son chemin pour aller à destination, pour arracher la liberté », conclura-t-il.

La cérémonie de lancement a connu l’intervention d’éminentes personnalités telles que la présidente du groupe national des contacts Amissétou Affo Djobo, Mireille Guédou Madodé, Blaise Ahouantchédé, Ganiou Soglo, Bertin Coovi,… qui ont tous appelé à l’engagement.
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