Dans un communiqué rendu public le 06 octobre 2020, l’Office français de protection des réfugiés et des apatrides (OFPRA) a suspendu le Bénin de la liste des pays d’origine sûre. Une suspension qui n’est pas du goût du gouvernement béninois qui a réagi ce 07 octobre lors du point de presse que donne chaque mercredi, le ministre de la communication et de la poste sur le conseil des ministres. En effet, le Bénin est « pays sûr », dira le ministre porte-parole du gouvernement, Alain Orounla suite à la question d’un journaliste. « Nous laisserons le temps au temps, comme ils l’ont fait, en nous mettant en sursis de 12 mois, et le Bénin fera la preuve qu’il est un Etat de droit, un Etat de liberté », s’est exprimé le porte-parole du gouvernement. Alain Orounla assure que le Bénin, contrairement à ce que laisse croire le communiqué de l’OFPRA, est un « pays sûr » et « considéré comme tel par exemple par le HCR (Haut-commissariat des réfugiés ndlr) qui sait que notre pays est ouvert à ceux qui sont en difficulté dans son voisinage immédiat et même lointain ». « Est-ce parce que tout va plutôt bien, puis que les droits de l’Homme, c’est une quête permanente au Bénin, que l’OFPRA se résoud à considérer que notre pays n’est plus sûr ou pas ? Ou est-ce le résultat d’une autoflagellation de nos compatriotes qui ne cessent de clamer partout que les libertés sont en recul au Bénin ? », S’est interrogé le ministre du gouvernement du président Patrice Talon. Il est important de rappeler que le Bénin a été suspendu sans motif par le conseil d’administration de l’OFPRA lors de sa séance du 29 septembre dernier après un réexamen du bien-fondé de son inscription sur la liste des pays d’origine sûre.
Communiqué du président du conseil d’administration de l’Ofpra
Dans sa séance du 29 septembre 2020, le conseil d’administration de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides a procédé au réexamen du bien-fondé de l’inscription de la République du Bénin sur la liste des pays considérés comme des pays d’origine sûrs au sens de l’article L. 722-1 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, établie par décision du 9 octobre 2015.
À l’issue de ce réexamen, le conseil d’administration a décidé de suspendre l’inscription de la République du Bénin sur cette liste pour une durée de douze mois.
Cette décision prendra effet le lendemain de sa publication au Journal officiel de la République française.