Winter Is Coming. En Europe, l’hiver approche avec son lot d’inquiétudes. Les chiffres de la pandémie grimpent à nouveau, et dans les pays côtiers comme les nôtres, où le mercure est actuellement bas, il ne sera pas inutile de doubler de vigilance. On le sait, lors de la grande saison des pluies, notamment entre juin et juillet, de nombreux cas graves avaient été enregistrés.
D’ailleurs une étude sur la dynamique de la pandémie au Bénin, réalisée par le Labef, et prenant en compte les données du 03 mai au 12 août 2020, a estimé le pic de l’infection au 27 juin 2020 avec une marge d’erreur de 5 jours et environ 634 nouvelles infections au sein de la population. « L’atteinte du pic d’infection en juin signifie que nous sommes dans une phase décroissante des nouvelles infections et un arrêt précoce des mesures mises en place occasionnera une recrudescence du nombre de nouvelles infections pour ne pas dire une seconde vague épidémique notée actuellement dans certains pays occidentaux », avait confié à Fraternité le Professeur Romain Glèlè Kakaï, en septembre dernier.
Attention à la fraicheur, même en l’absence de certitude
La pandémie n’est donc pas terminée. Des cas se comptent encore par dizaines, par bilan. Ce n’est pas non plus la fin des décès liés à la Covid. Quand on sait, selon une étude menée par des chercheurs de l’université du Maryland aux États-Unis, qu’une corrélation est possible entre la température, l’humidité et la latitude, et la propagation de la Covid-19, ce n’est pas le moment de relâcher le respect des gestes barrières. “Toutes les preuves tendent à dire que le virus est saisonnier et que la transmission continue du virus montre que la force de l’infection va en augmentant, ce qui veut dire qu’avec l’arrivée de l’hiver, on risque de voir des hausses massives”, estime sur Twitter l’épidémiologiste Michael Mina. Certes, il est trop tôt pour conclure à une saisonnalité du coronavirus. Néanmoins, face à une menace inconnue, rien n’est à négliger. Alors, à vos masques, pour longtemps encore.
Il le faut surtout, pour n’avoir qu’à se concentrer sur les conséquences économiques de la pandémie. Surtout que selon les nouvelles prévisions du FMI, en Afrique, les ménages pourraient connaître jusqu’à 12% de baisse de leurs revenus et selon la Banque mondiale, jusqu’à 43 millions de personnes supplémentaires pourraient tomber dans l’extrême pauvreté.