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Lutte contre la contrebande et mobilisation des ressources : Marcellin Laourou évoque une prouesse historique

Publié le mardi 13 octobre 2020  |  Fraternité
Marcellin
© aCotonou.com par CODIAS
Marcellin Laourou Sécrétaire Général du SYDOB, lors de l` Assemblée Générale extraordibaire de l`administration des douanes pour examiner la situation déléltėre qui prévaut au sein de leur administration.
Jeudi 21 mai 2015. Salle de conférence de la Direction Générale des Douanes et Droits Indirects.
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Fulbert ADJIMEHOSSOU

Contre la contrebande, les douanes béninoises ne démordent pas. Sans désemparer, les disciples de St Mathieu, sous l’égide du Directeur Général Charles Inoussa Sacca Boco, veillent au grain, à tous les points. Invité sur Capp Fm dans la soirée de ce jeudi, l’inspecteur des douanes Marcellin Laourou a tenu à le marteler. Avec les réformes, la vigilance est tellement de mise que l’invité de la 99.6 a demandé aux contrebandiers de choisir les voies de la légalité, même quand ils sont appréhendés. « Je vais donner un conseil aux contrebandiers. C’est ce qui est mieux. Quand vous demandez la transaction on ne peut plus vous poursuivre. Il n’y a plus de peine privative de liberté où le Procureur va vous arrêter. Vous acceptez un règlement à l’amiable en quelque sorte. Ce qui éteint toute poursuite. Mais quand vous ne demandez pas et que l’affaire est portée devant le tribunal, quand la faute est assortie de peines de privation de liberté, c’est alors le Procureur seul qui analyse les conditions qui autorisent la douane à faire la transaction », a-t-il insisté.
De toutes les façons, les contrebandiers ont été appelés à faire profil bas. La douane met en œuvre des moyens modernes pour limiter les fraudes et mise aussi sur la synergie d’actions. « Ce qu’on a pu mobiliser en matière de ressources avec les réformes initiées par le Gouvernement, on ne l’a jamais fait depuis que la douane est créée ».

L’engagement des disciples de St Mathieu
Mais avant, l’inspecteur des douanes a pris le soin d’expliquer aux auditeurs ce que c’est que la contrebande et clarifier les confusions qu’il faut éviter de faire. « Vous faites passer, par exemple, les marchandises par l’eau, à une heure indue ou à un endroit où la douane ne peut pas vous voir, tant à l’importation qu’à l’exportation pour ne pas payer les droits. C’est un délit. Quand vous prenez les infractions au niveau de la douane, il y a les contraventions et les délits. La contravention, c’est les infractions mineures, mais je dis souvent que la contrebande est la plus grande des infractions », a-t-il expliqué.
Dans ses explications, Marcellin Laourou est revenu sur l’importance de la déclaration des produits, quelles que soient leurs natures. Et même pour les produits, soit disant, destinés à la consommation et dont les usagers ne comprennent pas l’importance de les déclarer à la douane, il a tenu à apporter des clarifications. « Le détendeur a l’obligation de faire la déclaration à la douane. Toute marchandise peut faire objet de contrebande. « Toute marchandise peut faire objet de contrebande », a-t-il dit en précisant la nuance avec les produits prohibés.

Pas de klébé à la douane
Et s’il y a une confusion qui persiste encore dans l’esprit des populations, c’est le fait que de présumés klébés seraient à la disposition des agents de douane. « Ceux qui donnent des renseignements ne sont pas des klébés. La loi l’appelle transmetteur d’avis. Sans renseignements, on ne peut rien faire », a-t-il insisté en précisant qu’il n’y a pas de klébé à la douane. « Avec la rigueur en ce qui concerne l’application des textes, le dispositif mis en place par le Gouvernement, par le Directeur Général des Douanes et par l’inspection générale des services, je crois que aucun agent des douanes consciencieux et qui respecte sa carrière ne doit utiliser des klébés », a-t-il ajouté. Par ailleurs, l’inspecteur des douanes Marcellin Laourou a apporté des clarifications au sujet d’un incident survenu dans l’Ouémé, tout en précisant que le dossier est pendant devant la justice. « Aucun douanier, parce qu’il lutte contre la contrebande, tuer un homme. C’est une poursuite à vue qui s’est mal passée. Il y a eu imprudence. La poursuite à vue est autorisée par la loi. Aucun douanier ne peut ne peut tuer froidement », a-t-il expliqué. Marcellin Laourou a pour finir rappelé l’engagement des douanes béninoises dans la lutte contre les faux médicaments. Faut-il le rappeler, l’Organisation Mondiale des Douanes (OMD) a présenté le mardi dernier les résultats de l’Opération OMD STOP sur le trafic illicite de médicaments et équipements médicaux liés à la Covid-19. L’administration douanière béninoise a une belle performance en se hissant au 13ème rang sur 99 au plan mondial.
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