Le premier rapport de la Commission béninoise des droits de l’homme (Cbdh) a été officiellement transmis au Chef de l’Etat, Patrice Talon mardi, 06 octobre 2020. Si le contenu dudit rapport n’a pas été dévoilé, plusieurs sources estiment qu’il met en exergue des violations de droits des citoyens constatées et des progrès significatifs réalisés pour la jouissance des droits. Cependant, la Commission devrait, pour sa crédibilité, opter pour la publication de ses rapports, selon le président de l’Ong Gerdess Afrique, Me Sadikou Alao.
Inutile d’entretenir tout un mystère autour du contenu du rapport de la Commission béninoise des droits de l’homme. “Pour être crédibles, les rapports de la CBDH doivent être publiés, pour rester un outil pédagogique”, argue Sadikou Alao, président de l’Ong Gerdess Afrique dans un post sur les réseaux sociaux. A l’en croire, la crédibilité du contenu du rapport serait liée à sa publication. Un message fort à l’endroit des membres de la Commission qui devront permettre à l’opinion publique de se faire une idée de la situation des droits de l’homme au Bénin. Si au cours de la cérémonie de remise du rapport, le président de la Cbdh, a félicité le gouvernement pour les progrès significatifs réalisés dans la protection et l’amélioration du respect des droits de l’homme, en général, et ceux de catégories spécifiques comme les couches vulnérables, en particulier, le retrait du Bénin de la liste des pays sûrs par l’Office français de protection des réfugiés et apatrides a laissé place à la polémique. Que retenir alors de la situation liée aux droits de l’homme au Bénin ? La réponse probablement contenue dans le rapport de la Cbdh mérite bien d’être décortiquée, appréciée par l’opinion publique. Certes, le président de la Cbdh a fait tout de même constater que certaines violations subsistent avant d’encourager le gouvernement à poursuivre les efforts en vue du respect de la protection de la mise en œuvre des droits à savoir : les droits civils et politiques, les droits économiques, sociaux et culturels, et autres droits catégoriels. Selon lui, ce rapport s’apparente à un outil d’aide à la démocratie. Et l’engagement du gouvernement à tenir compte des recommandations contenues dans le document pour une meilleure protection des droits humains dans le pays reste un acte rassurant. D’ailleurs, pour le Chef de l’Etat, Patrice Talon, la Commission béninoise des droits de l’homme (Cbdh) est un indicateur de l’état de droit et, de ce fait, ce rapport est un premier test de crédibilité de la Commission, dans sa capacité à observer et à rapporter sans la moindre influence la pratique des droits humains au Bénin. A quand alors la publication dudit rapport ? La question reste toute posée.