Après une première séance d’échanges plus ou moins fructueuse, les secrétaires généraux des Confédérations syndicales seront à nouveau reçus en audience ce vendredi, 16 octobre 2020 par le Président de la République, Patrice Talon. Si la correspondance adressée aux responsables syndicaux ne mentionne pas les points inscrits à l’ordre du jour, certaines sources informent qu’il sera question des revendications des travailleurs. A en croire d’autres sources, la situation des aspirants préoccupe toujours et ce, malgré la publication d’une liste complémentaire. En effet, des aspirants se retrouvent toujours sur le carreau alors que le Chef de l’Etat a fait la promesse de ne laisser de côté, aucun enseignant pré-inséré. C’est donc clair que cette préoccupation reviendra sur tapis au cours de la rencontre de ce jour.
Les aspirants toujours mécontents
Le redéploiement des enseignants pré-insérés ou aspirants est vivement contesté par la Fédération des aspirants (FéNaCEPIB) qui relève des irrégularités dans le processus. “Nous avons constaté avec amertume, indignation et désolation à travers les réseaux sociaux dans la soirée de ce samedi 10 Octobre 2020, une liste de déploiement ou de redéploiement des enseignants pré-insérés dénommée : Répartition_AME 2020-2021(N°803/MESTFP/DC/S_DC) signé par le directeur adjoint de cabinet. Cette répartition truffée d’incongruités, d’irrégularités est aux antipodes des conclusions issues de la dernière rencontre des SG des centrales syndicales, les porte-paroles des pré-insérés le 8 octobre 2020 avec le chef de l’état”, lit-on dans la déclaration de l’organisation syndicale des enseignants pré-insérés. Selon les responsables syndicaux, le présent redéploiement n’est pas en phase avec la promesse du Chef de l’Etat de ne laisser aucun aspirant ayant servi l’année dernière et dont le nom se trouve dans la base de compétences sur le carreau. Ainsi, entre autres irrégularités relevées, ces derniers dénoncent une omission des anciens ayant servi l’année passée et se trouvant bel et bien dans la base de données alors que d’autres ont été simplement remplacés par de nouveaux admis sans même être affectés ailleurs. “…des collègues se retrouvent en surnombre dans beaucoup d’ateliers des collèges et lycées ; présence des collègues ayant servi l’année dernière mais ne se trouvant pas dans la base de données de compétences ; d’autres collègues ont été enlevés des collèges et lycées mais sans être remplacés, laissant du vide.
Sans être exhaustif par rapport à ces graves erreurs, cet état de chose n’est pas de nature à rassurer les pré-insérés, les parents d’élèves et toute la communauté scolaire béninoise” dénonce la FéNaCEPIB.