Herman Dimitri Adankpo était sur canal 3 Bénin hier dimanche 18 octobre 2020. L’invité de l’émission Zone France est revenu sur les raisons ayant motivé la création de l’Alliance Nord-Sud dont il est le président. Il n’a pas manqué de se prononcer sur l’actualité politique nationale.
Pour le militant Bloc républicain (Br), conseiller municipal à Porto-Novo, loin d’être un parti politique, l’Alliance nord-sud est un concept qui prône l’unité nationale. « L’unité nationale est une quête permanente, on travaille à l’unité nationale, on travaille à l’union des fils et filles du pays, on travaille à l’amour et la solidarité autour de l’essentiel qu’est le développement », a-t-il expliqué. Selon les propos de Herman Dimitri Adankpo, la création de l’Alliance est motivée par les « propos va-t-en-guerre », persistants en cette veille de l’élection présidentielle de 2021et les menaces telles que « le 6 avril, si monsieur X ne dégage pas, nous allons le dégager ». A ses dires, la situation est d’autant plus préoccupante que constitutionnellement, la notion du 6 avril n’a plus sa raison d’être. « Les lois actuelles conduisent les élections vers mai. Mais certains s’attachent au 6 avril pour soulever le peuple. C’est leur droit de dénoncer et de marquer leur désaccord, mais c’est de leur devoir de se plier aux exigences de la Constitution », indiquera-t-il.
L’autre mission de l’Alliance qui regroupe à en croire l’invité, les jeunes Up, Br, Moele Bénin, les jeunes de la société civile, du Prd et de la Fcbe, est la promotion, le partage, la diffusion et défense du Programme d’actions du gouvernement (Pag) et le triomphe de la rupture. Il est question d’exposer ce qui a été proposé, ce qui a été fait et ce qui est projeté pour être fait, aider à faire le choix et conclure à la continuation de la rupture. Herman Dimitri Adankpo nie toute idée de rivalité entre l’Alliance Nord-Sud et l’Organisation des jeunes du bloc républicain (Ojbr) dont il est d’ailleurs conseiller politique. Pour le partisan des réformes et l’ardent défenseur du bilan de Patrice Talon « ce n’est qu’une affaire ponctuelle qui concerne la présidentielle de 2021 ».
Au sujet de la gouvernance Talon
Même s’il reconnaît que tout n’est pas rose, le président de l’Alliance Nord-Sud salue les efforts louables consentis par le chef de l’Etat et son gouvernement dans l’amélioration des conditions de vie et de travail des populations béninoises. En dépit des rapports d’institutions internationales qui font état du recul des libertés au Bénin, il affirme qu’il n’y a aucune menace sur les libertés et la démocratie au Bénin. « Il n’y a aucun danger en dehors des insinuations de politiciens qui veulent accéder au pouvoir d’Etat », a-t-il souligné.
Sur la question du parrainage, l’invité a fait savoir que les discussions qui sont menées à ce sujet relèvent du jeu démocratique. Le parrainage est libre et démocratique a-t-il laissé entendre, faisant référence aux explications de la Commission électorale nationale autonome (Céna) sur le sujet.
Talon sera-t-il candidat ?
Le vœu le plus cher au conseiller municipal de Porto-Novo, est de voir Patrice Talon poursuivre l’œuvre qu’il a entreprise à la tête du Bénin depuis 2016 : « moi je dis, que Patrice Talon n’a pas le choix, parce que la rupture doit continuer son œuvre. Ce qui a été fait en l’espace de 4 ans et demi mérite d’être perpétué par celui qui sait le faire. Et c’est le souhait des partis de la mouvance », affirmera-t-il.
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