2021 s’annonce, et les acteurs politiques ne manquent pas d’occasion pour enrichir le débat. Invité sur l’émission « Ma part de Vérité » le dimanche dernier, Georges Anagonou, membre du Bloc Républicain était face au premier vice-président du parti Les Démocrates, Nourénou Atchadé. Occasion pour lui de défendre, du point de vue constitutionnel, la possibilité pour le Chef de l’Etat Patrice Talon d’être candidat pour un second mandat. « Rien n’empêche le président Patrice Talon d’être candidat pour un second mandat à la tête du Bénin. En effet, la constitution béninoise lui en donne le plein droit », a-t-il martelé. Pour le socioanthropologue, Patrice Talon doit le faire pour ses partisans puisque les réalités sociologiques s’imposent à lui. « Je n’étais pas d’accord que la conviction personnelle du chef de l’Etat soit au-dessus de celle du peuple. Il aurait été dictateur s’il impose sa conviction à celle du peuple », a-t-il précisé. Selon ce membre du Br, du fait de l’immensité de la tâche, Patrice Talon a besoin de plus de temps. Alors que pour Nourénou Atchadé la candidature de Talon candidat serait un manquement à la morale, Georges Anagonou cite en exemple des déclarations de plusieurs grands hommes politiques de par le monde qui sont revenus sur leur position de départ, pour expliquer qu’ « en politique, il faut toujours se remettre en cause quand les réalités sociologiques s’imposent à vous. Pour ce qui est du cas du président Talon, le peuple béninois lui souhaite un second mandat ». Les résultats de ses actions à la tête du pays, poussent à raison les populations à exiger son retour pour un second mandat. A titre d’exemple, l’invité cite la suppression des barrages routiers dans notre pays pour faciliter la libre circulation des personnes et des biens. Pour lui, les réformes ont mis du temps à porter leurs fruits, mais aujourd’hui les populations se rendent compte des bienfaits de ces réformes. « Le Chef de l’Etat doit finir ce qu’il a commencé. Finissons avec la politique-politicienne qui fait reculer tout le temps notre pays », a-t-il ajouté.
En ce qui concerne le parrainage des candidats qui serait source de blocage de l’opposition, Georges Anagonou démontre à Nouréni Atchadé que cette réforme ne bloque en rien la candidature des partis de l’opposition. « Chaque député ou maire est libre de donner son parrainage à qui il veut. Personne ne leur impose un candidat ». Il ne reste que, dit-il, aux partis de l’opposition de se mettre en règle pour participer au jeu électoral. Georges Anagonou souhaite donc que Patrice Talon poursuive l’œuvre entamée à la tête du pays en 2021.