Le président du tribunal de première instance de deuxième classe de Lokossa, le magistrat Maximilien Kpèhounou a, suite aux nombreuses requêtes liées à la rectification d'actes de naissance au niveau des tribunaux, exhorté mardi lors de la tournée statutaire du préfet à Lokossa, cinquième étape de la tournée statutaire du préfet, les maires à « avoir un œil regardant sur les services d'Etat civil et de populations installés dans les mairies ».
Le magistrat Maximilien Kpèhounou a dit que les demandes dont il est question sont relatives aux ratures observées sur des actes de naissance, aux erreurs de transcription de noms, aux déclarations de naissance faites les week-end voire les jours fériés et aux requêtes d'établissement d'actes pour ceux qui ne disposent pas de cette pièce.
Ces irrégularités causent énormément de désagréments et de préjudices aux citoyens qui sont obligés de recourir au tribunal au moment d'établissement ou de renouvellement des cartes d'identité nationale ou de passeports, explique le magistrat.
Face à cet état de chose, Maximilien Kpèhounou a interpellé les maires et particulièrement les services d'Etat civil parce que, précise-t-il, « nous constatons qu'il y a des irrégularités qui peuvent être corrigées avec une petite attention ». Les situations d'actes irréguliers, précise-t-il, sont très courantes dans les juridictions.
« L'acte de naissance doit être le plus propre possible et exempt de rature pour que sa régularité ne soit pas contestée », indique le magistrat.
Il a toutefois déploré le fait que les citoyens n'ont pas pu saisir certaines occasions parce que, fait-il observer, « dans nos tribunaux, nous constatons encore de grandes affluences par rapport à l'Etat civil alors que l'Etat même a mis en place des politiques pour que les citoyens puissent profiter des occasions pour pouvoir se faire délivrer des actes réguliers ou régulariser ces derniers ».
Malheureusement s'indigne le magistrat, « ces occasions ne sont pas saisies par les concitoyens si bien qu'ils continuent d'arriver au tribunal et font les frais ».
Les maires ont été donc invités à communiquer davantage pour que les citoyens profitent des occasions offertes par l'Etat pour se faire établir ou régulariser leurs actes de naissance.