La pandémie du coronavirus a amplifié la violation des droits des enfants, notamment le mariage des filles, et il urge de mobiliser les énergies pour faire reculer le fléau. C’est ce qu’on peut retenir à la faveur de la conférence de presse organisée hier par l’Ong Enfants solidaires d’Afrique et du monde à son siège à Gbégamey. A l’occasion, les acteurs des médias ont eu droit à un exposé bien détaillé de la thématique relative mariage des enfants en période de la Covid-19. Etaient présents cette rencontre, la Secrétaire générale de Wildaf-Bénin, Eveline Ahouadi et le Chargé de programme du Respesd, Maxime Agoua et autres acteurs des Organisations de la société civile. Pour le directeur de l’Ong Esam, le confinement occasionné par cette pandémie mondiale a ralenti les activités économiques et soumis les familles à un nouveau mode de vie. Pour survivre, dit-il, les enfants déconnectés du système scolaire ont été poussés à exercer des activités commerciales visant à venir à leurs familles. « Cet état de choses a entrainé la présence massive des enfants dans les rues, pour la distribution à la sauvette des masques ainsi que dans les marchés. Dans les zones rurales, un nombre important d’enfants s’est converti aux travaux champêtres accompagnant ainsi leurs parents dans l’exécution des tâches, même les travaux de pires formes », a-t-il précisé. A en croire le représentant de la Direction de la famille, de l’enfant et de l’adolescent (Dfaa), Moïse Zinsou, il est important de fédérer les énergies pour faire reculer ce phénomène. Pour cela, le numéro vert 138 est disponible 24h/24 pour dénoncer les éventuels de violation des droits des enfants, en l’occurrence le mariage des filles.