Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Modalités et procédures de parrainage pour la présidentielle 2021 : La CENA présente les dispositions prises aux députés

Publié le vendredi 23 octobre 2020  |  Fraternité
Quelques
© aCotonou.com par DR
Quelques députés de la 8 ème législature
Comment



Les membres de la Commission électorale nationale autonome (CENA) avec à leur tête le président Emmanuel Tiando, ont tenu avec les députés à l’Assemblée nationale, une séance d’informations ce mercredi 21 octobre 2020 sur les modalités du parrainage pour l’élection présidentielle du 11 avril 2021. Les travaux ont été précédés du message du président de la CENA, Emmanuel Tiando et de celui du président de l’Assemblée nationale, Louis Gbèhounou Vlavonou. Si le président Emmanuel Tiando s’est réjoui de la présence des députés à ladite séance tout en donnant les raisons de l’initiative, le président Louis Gbèhounou Vlavonou lui, a tenu à lever toute équivoque quant à la démarche de la CENA.
Pour le président Louis Gbèhounou Vlavonou, il ne s’agit nullement d’une séance d’explication du Code électoral dont les députés maîtrisent les contours, mais d’une rencontre de communication sur les dispositions que la CENA est en train de prendre pour gérer le parrainage pour l’élection du président de la République en 2021. « …C’est un réel plaisir pour nous de recevoir cette institution qui, de par son impartialité dans l’exercice des missions qui sont les siennes, nous a évité des crises post-électorales (…) Pour nous, il n’y a pas d’ambiguïté dans la mesure où l’article 80 de la Constitution dit que le député est l’élu de toute la Nation entière et qu’il n’a donc pas de mandat impératif. Cela signifie à notre niveau que le député étant l’élu de la Nation, il est libre d’agir es qualité pour exprimer sa volonté de parrainer qui il veut. J’estime donc que la CENA est dans nos murs pour avoir la même compréhension que nous et qu’elle n’est pas venue nous expliquer la loi que nous avons votée. Je pense que c’est très important de dire que c’est pour se mettre en synergie avec l’esprit qui a prévalu pendant le vote de cette loi… », a précisé le président Louis Gbèhounou Vlavonou.
Par ailleurs, dans son allocution, le président de la CENA, Emmanuel Tiando a tenu à rassurer les représentants du peuple que comme l’institution est en train de rencontrer les parrains qu’ils sont, c’est comme ça qu’elle fera avec les 77 Maires des Communes du Bénin qui sont aussi des potentiels parrains pour l’élection présidentielle de 2021. A la fin de la séance, la Vice-présidente de la CENA, Geneviève Boko-Nadjo est revenue sur les grandes leçons tirées de la séance. Le député Robert Gbian, 2ème Vice-président de l’Assemblée nationale et membre du groupe parlementaire Bloc Républicain ainsi que le député Patrice Agbodranfo Nobimè du groupe parlementaire Union Progressiste ont également donné leurs impressions.

(Lire ci-dessous les impressions de la Vice-présidente de la CENA, Geneviève Boko-Nadjo et celles des députés Robert Gbian et Patrice Agbodranfo Nobimè)

Geneviève Boko-Nadjo, Vice-présidente de la CENA
« …Nous avons tous fini par regarder dans la même direction… »

« …La CENA a décidé de venir rencontrer les parrains de la prochaine élection présidentielle tel que prescrit par le Code électoral en vigueur. Vous n’êtes pas sans savoir qu’au terme de l’article 44 nouveau de la Constitution, il a été institué un système de parrainage des candidats aux élections présidentielles. C’est dans la mise en œuvre de cette innovation que la CENA, dans une démarche communicationnelle s’est rapprochée du sanctuaire de la démocratie pour rencontrer les députés qui sont les futurs parrains ; afin que dans un débat ouvert, nous puissions échanger sur les modalités de mise en œuvre de ce parrainage. Nous partons satisfaits de cette rencontre avec les différents potentiels parrains. Nous étions en symbiose au cours de nos échanges. Les débats ont tourné essentiellement sur les modalités de mise en œuvre de ce parrainage-là. Des inquiétudes ont été soulevées par rapport à la confidentialité du parrainage. Avec les explications qui ont été données aussi bien par le président de l’Assemblée nationale que par le président Emmanuel Tiando, nous avons tous fini par regarder dans la même direction. Le député est l’élu de la Nation toute entière. Il n’a pas un mandat impératif. A partir de cet instant, on ne peut obliger le parrain qu’il est à vulgariser son choix ; choix qui sera matérialisé par un formulaire qui est une pièce de déclaration de candidature que nous n’avons d’ailleurs pas l’habitude de divulguer… »

Robert Gbian, Groupe parlementaire Bloc Républicain
« …Le parrainage est un acte républicain et individuel… »

« …Après le vote de la loi portant Code électoral et qui a prévu le parrainage pour l’élection présidentielle, il est de bon ton que la CENA viennent entretenir les députés sur sa compréhension des dispositions de la loi qui parlent de ce parrainage. Au cours de la rencontre, la CENA a abordé trois points essentiels. Le premier point a porté sur les modalités et les procédures du parrainage. Dans un second temps, il a été présenté le module informatique de gestion du parrainage et en troisième point, la CENA à expliqué le programme de gestion de financement public des partis politiques (…) La CENA a expliqué comment l’argent disponible sera réparti pour les partis politiques bénéficiaires. Ce que nous avons retenu et que nous savions déjà, c’est que le parrainage est un acte républicain et individuel. Le député est un élu de la Nation et il est là pour tout le peuple. Les partis politiques n’ont pas à faire injonction sur un député pour orienter son choix. Je profite de cette occasion pour dire au peuple béninois d’être serein. Contrairement à ce que certaines mauvaises langues disent, le parrainage n’est pas synonyme d’exclusion. Les parrains seront libres de parrainer qui il veullent. Il revient au parrain de bien analyser la situation pour faire son choix. Tous les 159 parrains ne parraineront pas le seul candidat que nous souhaitons, Patrice Talon… »

Patrice Agbodranfo Nobimè, Groupe parlementaire Union Progressiste
« ...La CENA nous a rassurés de la question de sécurisation du parrainage… »

« …Pour moi, il s’agissait d’une séance de donner et de recevoir. Je voudrais remercier le président de l’Assemblée nationale qui a autorisé l’arrivée de la délégation de la CENA au Palais des gouverneurs. Il le fallait parce que c’est l’occasion pour nous de dire aux membres de la CENA ce que nous pensons d’eux. Selon les dispositions du nouveau Code électoral, la CENA dispose de deux organes à savoir la Direction des élections et le Conseil électoral. En attendant que le mandat de l’actuelle CENA n’arrive à échéance, il joue les rôles des deux organes que je viens de citer. C’est en application de ces dispositions qu’il y a quelques mois, ils ont reçu les responsables des partis politiques et après la rencontre, c’était toute une polémique. Nous avons entendu beaucoup de choses. Les gens ont écrit sur les réseaux sociaux que c’est la CENA qui clarifie aux députés le contenu des lois qu’ils ont votées. Paradoxalement, la CENA n’a pas daigné rétablir la réalité des faits. Bref ! La rencontre de cet après-midi du mercredi 21 octobre 2020 était donc la bienvenue. C’est avec plaisir que nous avons échangé avec les membres de la CENA parce que la CENA est venue nous entretenir sur les dispositions qu’elle est en train de prendre pour l’application des dispositions du Code électoral que nous avons voté et qui prévoit le parrainage de la présidentielle de 2021. Nous avons mis l’accent sur la sécurisation du parrainage et c’est tout heureux que je vous dis que la CENA a compris. Il ne s’agissait pas d’une séance d’explication du Code électoral (…) La CENA nous a rassurés que la question de sécurisation du parrainage est confidentielle. Je ne finirai pas sans dire que le parrainage n’est que pour limiter les candidatures de plaisanterie. Ne doit pas être candidat qui veut, mais qui peut être porté par des élus qui sont des émanations du peuple. Nous ne pouvons plus continuer d’avoir une liste de candidats pléthorique pour l’élection présidentielle dans notre pays si nous voulons vraiment que notre démocratie avance… »
Propos recueillis par Karim Oscar ANONRIN
Commentaires