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Sabirou Aliou Sg du Synaplasta: « Nos efforts sont de plus en plus valorisés »

Publié le vendredi 30 octobre 2020  |  Matin libre
Vue
© aCotonou.com par DR
Vue d`ensemble des syndicalistes national des peintres bâtiments du Bénin
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Dans cette interview accordée à la Rédaction de votre journal, Matin Libre, Sabirou Aliou, Secrétaire général du Syndicat national du Plan et de la statistique (Synaplasta) s’est prononcé sur la place du ministère du Plan et du développement dans la mise en œuvre du Programme d’actions du gouvernement (Pag). L’ingénieur statisticien a également opiné sur le management du Ministre d’État Abdoulaye Bio Tchané, sa collaboration avec le personnel comparativement à ses prédécesseurs au poste. Profitant de l’occasion, le syndicaliste a émis des doléances à l’endroit de l’autorité ministérielle. Lire l’interview.

Matin Libre : Au-delà de ce que vous êtes syndicaliste, vous êtes fonctionnaire du Ministère du plan et du développement. Alors dites-nous concrètement la place, le rôle de ce ministère dans la réalisation du Programme d’actions du gouvernement.

Sabirou Aliou : Merci Monsieur le journaliste de m’accorder cette tribune, pour expliquer un peu le rôle et l’importance du ministère du plan et du développement non seulement dans la gestion du développement national, mais dans la concrétisation et la réalisation du Programme d’actions du gouvernement. Il faut rappeler quand-même d’abord la mission du ministère, qui est d’impulser le développement socioéconomique du Bénin, d’assurer le suivi et la mise en œuvre des programmes-projets et des décisions du gouvernement en matière de développement. À ce titre, le ministère est chargé d’animer la réflexion stratégique, de coordonner la réalisation et le suivi des objectifs de développement durable. C’est aussi d’assurer la coordination et de promouvoir le système statistique national. C’est aussi un rôle de mobilisation des ressources pour le financement des projets et programmes en collaboration avec le ministère en charge des finances et le ministère des affaires étrangères. Le ministère a au regard de tout ce que je viens de vous dire, une place centrale. C’est un ministère transversal. Il faut dire, c’est le ministère au sein duquel le développement est pensé et ce développement est pour concrétiser tous les programmes que les différents gouvernements mettent en œuvre. Pour revenir au niveau du Programme d’actions du gouvernement, qu’il vous souvienne que ça a été avant que le document ne soit élaboré, avant que tout soit mis en cohérence conformément à la volonté du Chef de l’État, c’est qu’il a fallu penser et c’est l’œuvre du ministère du développement. C’est aussi l’œuvre du ministère du développement en ce qui concerne la mise en cohérence de toutes ces idées et toutes ces volontés du Chef de l’État de transformer le pays. Tout ça a été mis en cohérence, conçu avec la participation du ministère du plan et du développement. Ça c’est côté planification. Dans le cadre de la mise en œuvre maintenant, le ministère du plan est chargé du côté du suivi des projets. Puisqu’au niveau du Programme d’actions du gouvernement, il y a des projets phares et les projets prioritaires. Au niveau du suivi des projets prioritaires, c’est le ministère du plan qui assure la coordination. Donc voilà un peu en ce qui concerne le rôle bien important du ministère du plan et du développement, dans la gestion du processus du développement du pays.

Est-ce qu’on doit dire que le ministère du plan et du développement est la cheville ouvrière du Programme d’actions du gouvernement ?

Bien-sûr ! Comme vous le savez, avant de mettre en œuvre une idée, il faut la penser. Quand on la pense, il faut la structurer. Et dès qu’on l’a structurée, il faut maintenant la mettre en œuvre. Le ministère du plan est à tous ces niveaux-là. Aussi bien au niveau de la conception, de la structuration que de la mise en œuvre. La mise en œuvre, chaque secteur exécute ce qui est de ses prérogatives. Mais le ministère du plan est là aussi pour le suivi, pour que la mise en œuvre soit effective et efficace.

Alors, vous m’avez soufflé en coulisse tout à l’heure que vous êtes agent, fonctionnaire de ce ministère il y a bien des années et que vous êtes du Synaplasta, il y a au moins une bonne dizaine d’années. Vous qui avez vu passer beaucoup de Ministres, comment appréciez-vous depuis plus de quatre ans et demi, la collaboration et le management du Ministre d’État, Abdoulaye Bio Tchané?

Par rapport à cette question, vous avez effectivement rappelé ce qu’on disait à l’entame de cette interview. Effectivement, je suis aujourd’hui au ministère du plan. Je rappelle que je suis un Ingénieur statisticien planificateur. Je suis au ministère du plan notamment au sein du Synaplasta. J’ai été pour la première fois élu Secrétaire général adjoint du Synaplasta en 2010 et Secrétaire général en 2016 et conduis récemment Sg du Synaplasta en septembre dernier. Je crois que fort de cette expérience, j’ai vu passer beaucoup de responsables à la tête de notre ministère. Je crois qu’il faut le saluer. Lors de notre dernier congrès dans mon discours, je l’ai rappelé. Il y a des préoccupations qui sont là encore en instance. Mais il faut saluer la manière et la conduite du ministère, aujourd’hui par le Ministre d’État. À ce niveau, je voudrais rappeler que beaucoup de choses ont été obtenues. Il y a des acquis que nous avons obtenus sous le Ministre. Il y a effectivement aussi d’autres choses dont nous souhaitons quand-même qu’avec le dialogue, il faut parvenir à obtenir pour le bien-être de notre personnel. Aujourd’hui, vous savez, au niveau du ministère du plan, il y a la réfection des bâtiments qui ont été faits. Ça c’est le cadre du travail. Il y a des choses encore qu’il faut améliorer mais je pense que pour quelqu’un qui est resté là comme moi pour voir un peu (…). Vous êtes des journalistes, vous avez dû entendre qu’on a été assigné en justice sous d’autres systèmes parce qu’on était en train de déplorer certaines situations. Mais aujourd’hui, je crois qu’il y a la volonté de l’autorité de faire des choses en mieux. Il y a la volonté affichée de dialoguer avec nous qui sommes des représentants du personnel. Et à chaque fois, il faut que je le dise, à chaque fois que j’introduis une requête pour rencontrer l’autorité et lui faire part des préoccupations du personnel, je crois j’ai toujours reçu un avis favorable. Il nous a toujours rencontrés. Il est vrai comme je le dis, ce n’est pas tous les problèmes qui sont résolus pour le personnel. Il y a des choses dont nous espérons et nous comptons sur la volonté de l’autorité pour trouver des solutions pour les problèmes qui restent en instance. Je disais tantôt aussi par rapport à la mise en œuvre même des activités. J’ai rappelé le rôle important du ministère du plan dans les questions de mobilisation des ressources extérieures, pour le financement des programmes. Je vous dis, la dernière fois au 30 septembre dernier, au titre de 2020, c’est plus de 780 milliards que j’ai vu affichés et dont la participation de notre ministère à la mobilisation de ces ressources est reconnue. Et c’est dans les revues. Vous verrez également au moment où je suis en train de vous parler, il y a la formation des cadres, pour le renforcement de capacités dans l’évaluation des projets ex hantés, pour renforcer un peu les outils de programmation des investissements publics. Il y a également au niveau de la coordination et du suivi des objectifs de développement durable. Récemment, il y a le forum national de haut niveau qui a été organisé pour le financement des objectifs au niveau local. Ça c’est l’œuvre du ministère du développement sous le leadership du Ministre d’État. Il y aussi aujourd’hui la plateforme qui a été mis en œuvre dans le cadre du suivi du projet-programme d’investissement public. Il y a la plateforme géo référencée. Vous savez dans notre pays, on est habitué à des éléphants blancs. Même vous voyez les projets mais personne ne sait où est-ce que c’est localisé. La plateforme est disponible où tous les projets sont enregistrés dans une base de données. Déjà sur internet, vous pouvez savoir où se situe tel chantier. Voilà des initiatives qui sont entreprises par l’autorité actuelle, dont on sent l’effort de rendre visible les activités et les efforts du personnel du ministère du plan, au sein de ce ministère.

Quand on vous suit bien, c’est qu’il y a toute une organisation, un travail sérieux qui se fait. Est-ce que vous pensez que ce sont les expériences du Ministre d’État Abdoulaye Bio Tchané à la Boad, au Fmi qui militent en sa faveur pour ces performances ?

Je crois que de toutes les manières, vous savez qu’on ne vient pas faire des avancées comme ça et mettre les personnels aussi en valeur, tel que actuellement on est train de sentir, sans une expérience comme celle-là. Cette expérience ça sert, ça permet aussi de rendre le ministère visible, vis-à-vis des partenaires. Même dans la gestion des ressources humaines, il est vrai qu’on a des préoccupations mais comparé à ce que je vous disais tantôt, on revient de loin. C’est pourquoi je dis qui il y a deux choses que nous espérons encore du Ministre d’État. Nous souhaitons vraiment que ça puisse se réaliser. Mais du moment où nous avons déjà l’écoute, nous espérons que c’est déjà un grand pas et qu’à travers le dialogue, on pourra obtenir ces choses-là. Donc, l’expérience pour résumer, je crois que c’est inévitable puisque l’expérience a permis aussi l’écoute et le management, toujours le souci de l’épanouissement, de faire en sorte que le personnel soit épanoui. Je crois certainement, c’est des expériences acquises qui forcent ces genres d’activités. Même la manière aujourd’hui de faire certaines activités en matière de mobilisation des ressources, du suivi des projets-programmes en matière de coordination et de promotion du système statistique parce que vous savez, on ne peut rien sans l’information statistique. Voilà autant de chantiers sur lesquels, quand-même aujourd’hui avec les efforts du personnel, sous le leadership de l’autorité que nous avons aujourd’hui. On voit que nos efforts sont de plus en plus valorisés. Les efforts du personnel sont visibles et l’impact de notre ministère sur les politiques, sur la gestion du processus de développement aujourd’hui pour le bien-être de nos populations, se fait de plus en plus sentir.

Vous disiez tantôt que tous les problèmes ne sont résolus pour le personnel. Quels sont les problèmes qui vous tiennent à cœur ?

L’une des premières préoccupations aujourd’hui, c’est la mise en place de la commission administrative paritaire. C’est un creuset pour lequel le Ministre d’État ne trouve aucune objection. Ce qui n’a pas permis de mettre en place cette commission aujourd’hui, c’est la clarification syndicale au sein du ministère. Parce que je vous ai rappelé ce que le Synaplasta a vécu avant l’arrivée des autorités actuelles. On a été assigné à l’époque. L’administration de l’époque a essayé de diviser le personnel en créant une scission qui n’a pas marché je vous rappelle. C’est pourquoi au niveau du Synaplasta, on a exigé avec le personnel, la clarification de cette situation. Et c’est le Synaplasta qui est la représentation du personnel. Je crois que cette commission paritaire sera mise en place à l’issue des élections professionnelles. C’est une commission au sein de laquelle le dialogue social se mène. Au niveau des préoccupations du personnel, je le disais tantôt que les conditions de travail sont encore à améliorer parce que des efforts se font ; mais je crois que comme je l’ai dit, on vient de loin. Et je crois que la dernière fois, le Ministre d’État nous a rassurés de ce que ça va se poursuivre. Nous espérons que d’ici là, les conditions de travail, les matériels de travail et tout ceci seront conjugués au passé. Autre chose, nous sommes au ministère du plan et de la statistique où nous évaluons le pouvoir d’achat du béninois. Aujourd’hui, le pouvoir d’achat concerne nous aussi au ministère du plan, au regard du rôle que le ministère joue. On a fait un plaidoyer. Je crois que quelque chose sera fait pour renforcer la motivation.

Une dernière doléance ?

Une dernière doléance, c’est les questions de promotion au sein du personnel. Vous me permettrez de rappeler aussi qu’au niveau de nos bâtiments Borgou Alibori, cette doléance nous tient vraiment à cœur. On souhaite que ce bâtiment soit finalisé pour que les collègues puissent l’équiper. Atlantique Littoral aussi. Mais je vous assure que ces doléances ont été transmises à l’autorité. Le 2 octobre dernier, j’ai eu avec mon Bureau, une séance avec le Ministre d’État. On lui a rappelé ça et je crois que les discussions vont se poursuivre avec ses collaborateurs, l’équipe avec laquelle il est en train de diriger le ministère.



Propos recueillis par JB

Transcription J.Gbèdo
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