Programmés pour donner le top aux audiences publiques hier, lundi 2 novembre 2020, en prélude à l’étude du projet de la loi des finances gestion 2021, les syndicalistes ont tous vidé la salle d’audience au Palais des gouverneurs à Porto-Novo,avant même l’arrivée des députés sous prétexte que ces derniers ont été en retard.
Ils n’ont donc pas pu rencontrer la commission. Le président de la Commission des finances Gérard Gbénonchi a fait le constat de la salle vide aux environs de 10h45, a-t-il dit. Alors qu’il était averti de la présence des syndicalistes dans la salle d’audience, ce dernier attendait ses collègues députés qui sont en route pour l’Assemblée nationale, d’autres en commission et d’autres dans leur bureau afin de démarrer la séance. Malheureusement, avant l’arrivée de ces députés de la 8ème législature, les syndicalistes ont quitté la salle d’audience laissant l’ébauche de leurs doléances auprès des cadres de l’Assemblée nationale pour la Commission budgétaire. Ces syndicalistes fustigent le fait d’être traités depuis un certain temps ainsi par les députés. Ces derniers ont fait savoir que l’année passée la situation a été pareille. Les députés ne sont pas venus à l’heure alors que se sont eux-mêmes qui ont fixé 10h comme ‘heure du démarrage de l’audience. Du côté des députés, ils se demandent si ces syndicalistes sont vraiment aux services de leurs syndiqués. Le principe des audiences publiques est de permettre aux couches sociales de rencontrer les députés afin de faire-part à ceux-ci des doléances qu’ils voudront que la loi des finances prenne en compte pour le prochain exercice. Pour les députés, les syndicalistes se sont comportés comme si se sont eux qui ont besoin d’eux. Alors que ce sont les syndicalistes qui ont besoin des députés qu’ils sont.
Ainsi, si du côté des députés on pense que les syndicalistes se sont mal comportés, les syndicalistes eux pensent que les députés doivent apprendre à respecter le peuple qu’ils représentent en étant assidus et à l’heure aux rendez-vous.