L’Agence nationale d’Identification des personnes a tenu, hier à l’hôtel Azalaï, une séance d’échanges avec les agents des administrations publique et privée du Bénin. Il était question d’éclaircir les uns et les autres sur les tenants et les aboutissants de l’identification des personnes et de la carte biométrique.
Avec la croissance démographique du Bénin, les attentes des citoyens vis-à-vis des administrations publiques deviennent de plus en plus grandes. Dans ce cadre, il est tenu hier à Bénin Royal Hôtel, une séance d’explication entre les dirigeants de l’Anip et les travailleurs des administrations publique et privée du Bénin sur l’identification des personnes et la carte biométrique au Bénin. En effet, l’Etat béninois se trouve confronté à la résolution des besoins besoins exigés par la massification du programme éducatif, sanitaire, culturel. À cela s’ajoutent les défis de la sécurité publique et de la lutte contre le terrorisme. Pour y faire face, la réponse des acteurs public a été, pendant un moment, la mise en place d’une multitude de fichiers d’identification des personnes dans un contexte marqué par un état civil mal en point, des systèmes d’identification fragiles et pas célèbres.
La complexité d’une telle situation explique l’instauration d’un système d’identification fiable basé sur un identifiant unique pouvant être utilisé afin de faciliter la maitrise de l’identité de chaque personne introduite dans la base de données. « Pour identifier une personne de manière univoque, les données de l’état civil ne suffisent plus, surtout quand l’identification a des conséquences financières et sociales.
En fait, un grand nombre de personnes portent les mêmes noms, parce que le nombre de noms utilisés dans notre pays diminue. Et en raison des modes qui favorisent le choix des prénoms, les homonymies sont aujourd’hui légion. Il faut donc changer de paradigme et avoir recours à un paramètre technologique qui arrime l’identité biologique à l’identité civique. Et cela apparaît comme une exigence contemporaine » a dit le gestionnaire mandataire de l’Anip, Dr Cyrille Gougbedji. Aussi, a-t-il ajouté qu’il faut permettre à toute administration de vérifier l’exactitude ou la fiabilité des informations concernent les usagers. « On comprend donc pourquoi le gouvernement de la République du Bénin s’est donné la peine d’organiser l’opération de recensement administratif à vocation d’identification des personnes courant 2017-2018. Ce qui lui a permis de doter le pays d’une base de données d’environ 11 million de personnes. Cette base a été réalisé grâce à la participation massive de la population toutes catégories confondues », a-t-il ajouté.
A l’en croire, le traitement des informations collectées a permis de mettre en place un registre national des personnes physiques au Bénin. Il s’agit d’une base composée de Béninois mais aussi d’étrangers résidents au Bénin. A chacun, il a été attribué un numéro d’identification personnel NPI pour chaque Béninois et un numéro personnel d’identification de résident pour chaque étranger résident au Bénin.