Les archivistes documentalistes ont porté sur les fonts baptismaux au cours d’un congrès constitutif, samedi 31 octobre dernier à la Bourse du travail, l’Union nationale des professionnels d’action culturelle du Bénin (Unapac-B). Ce jeune syndicat affilié à l’Union nationale des syndicats des travailleurs du Bénin (Unstb) entend être le porte-voix des professionnels d’archives et de la documentation.
L’Union nationale des professionnels d’action culturelle du Bénin (Unapac-B) est née. Sa secrétaire générale est Christelle Djakpa, et son secrétaire administratif Leriche Zounon. Nadège Tossou est la trésorière générale
A l’ouverture du congrès constitutif, Christelle Djakpa, en tant que présidente du comité d’organisation, a précisé que l’objectif du congrès est de créer un creuset syndical qui permet aux archivistes et documentalistes de sortir des sentiers battus. Ils doivent cesser d’être les derniers sur la liste quand on parle des professions au Bénin. L’Unapac-Bénin est affiliée à l’Union nationale des syndicats des travailleurs du Bénin (Unstb).
A en croire Apollinaire Afféwé, secrétaire général de l’Unstb, la question des archives est assez importante. De par sa profession d’officier de justice, il en déduit que les acteurs sont dans un métier noble dont l’importance et l’utilité doivent être révélées par eux-mêmes. « Ce n’est pas le jour où l’on a besoin d’un document qu’il faut comprendre l’importance de l’archiviste. Voilà pourquoi vous devez vous organiser pour faire comprendre l’importance de votre profession. C’est à vous de vous organiser pour promouvoir votre métier», a expliqué Apollinaire Afféwé aux congressistes. Il a fait savoir qu’avec l’avènement des nouvelles technologies, ce secteur subit des mutations. A ce titre, les documentalistes et archivistes doivent réfléchir à comment s’adapter aux nouvelles mutations induites par les nouvelles technologies de l’information et de la communication.
Prioriser le dialogue
Revenant sur le rôle et la mission du syndicat, le secrétaire général de l’Unstb indique que le syndicat n’a pas une connotation négative. « Le syndicat est la seule organisation au sein de laquelle les travailleurs peuvent en toute liberté s’organiser pour défendre leurs intérêts. Il est garanti par les dispositions des conventions internationales », détaille-t-il. «Je vous invite à beaucoup de courage, à l’esprit de sacrifice et d’abnégation. Votre initiative est noble et en persévérant, vous constaterez qu’avec le temps, vous serez satisfaits de ce que vous auriez fait pour cette corporation, de ce que vous auriez à léguer à la génération future», exhorte-t-il avant de suggérer que des recommandations fortes pour la promotion de leur profession sortent des assises.
Venu soutenir les congressistes, Mathias Massodé, directeur des Archives nationales du Bénin, a pour sa part mis l’accent sur la nouvelle dimension du syndicalisme qui repose sur la promotion du dialogue social. « Nous devons savoir choisir les mots qu’il faut pour défendre nos intérêts», exhorte-t-il, tout en invitant les nouveaux syndiqués à toujours recourir aux voies appropriées en adéquation avec les textes de la République pour la défense de leurs intérêts. Rappelons qu’au terme des travaux, un bureau de treize membres a été élu.