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Prétexter de Covid-19 pour interdire tout rassemblement: Haro sur les maires de l’Ouémé

Publié le mardi 10 novembre 2020  |  Matin libre
Charlemagne
© aCotonou.com par DR
Charlemagne YANKOTY, maire de la ville de Porto-Novo
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(Yankoty et Cie de plus en plus décriés)

Dans plusieurs communes, les restrictions sont en vigueur contre tout rassemblement, qu’il soit festif ou politique. La cause, la nécessité de poursuivre avec le respect des gestes barrières en vue d’éviter la propagation du Coronavirus. Mais comparativement à d’autres communes, les communes de l’Ouémé se montrent plus qu’intransigeantes, Porto-Novo en tête. De plus en plus, les langues se délient pour dire que le maire Charlemagne Yankoty et ses homologues de l’Ouémé en font trop.



Alors que les manifestations festives reprennent peu à peu dans d’autres communes, à Porto-Novo, Missérété, Adjarra et Avrankou, c’est toujours le statu quo. Reconnue pour être la capitale des cérémonies funéraires à grand tapage, Porto-Novo ne vit plus au rythme des manifestations populaires tous les week-ends depuis la prise des mesures restrictives pour éviter la propagation de la pandémie du siècle, la Covid-19. Tous les jours, la Police est aux trousses de ceux qui organisent les manifestations festives. Les chefs quartiers ont même été sommés de dénoncer automatiquement toute manifestation festive dans leur quartier au risque d’être suspendus. Déjà privés de spectacles, les artistes qui profitent de ces moments de joie pour donner des prestations et vivre de leur art, ne savent plus à quel saint se vouer. Ils ne comprennent pas qu’ils soient invités ailleurs pour donner des prestations grand public, malgré le contexte de pandémie, et que ce soit seulement dans l’Ouémé, plus particulièrement à Porto-Novo, que la chose demeure impossible. Excédé par cette situation, l’artiste Bernardin Nougbozoukou alias Baba Daho a dit son ras-le-bol. Lors d’une prestation à Cotonou, il s’en est pris aux maires de l’Ouémé, Porto-Novo en tête. Le tube est devenu virale sur les réseaux sociaux, à telle enseigne que l’artiste a senti le besoin de faire des excuses aux maires qu’il a égratignés.
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Cet épisode n’est pas encore refermé que, samedi 7 novembre 2020, un rassemblement initié dans un domicile privé par le professeur Joël Aïvo, probable candidat à la présidentielle de 2021, a été empêché par les forces de l’ordre. Motif évoqué, interdiction de tout rassemblement en cette période de pandémie. Or, cela fait déjà plusieurs mois que le professeur Joël Aïvo mène son dialogue itinérant à travers tout le pays. Même si par endroits, il a été observé des tentatives d’empêchement ou d’intimidation, dans l’ensemble, les choses se sont plutôt bien passées. Ce qui s’est passé à Porto-Novo, samedi dernier, n’a donc fait que conforter l’artiste Baba Daho dans l’idée que dans l’Ouémé, les autorités municipales et communales font un peu de zèle. Sur le plan politique, la pandémie du Coronavirus sert de subterfuge pour interdire tout rassemblement contre le pouvoir de la Rupture. Souvent même, c’est à l’annonce d’un rassemblement en vue de l’Opposition que le maire du territoire concerné sort un arrêté d’interdiction.

S’il est vrai qu’il faut continuer à respecter des gestes barrières, il est aussi vrai que, de plus en plus, les populations doivent apprendre à vivre avec le mal. Dans ces conditions, doit-on continuer à être trop exigent comme au tout début de la pandémie ou doit-on plutôt responsabiliser les populations quant au respect, par elles-mêmes des gestes barrières ? Ici et là, on voit déjà que les populations, de plus en plus exaspérées par les restrictions, prennent l’initiative d’organiser les manifestations et mettent les autorités devant le fait accompli. Étant donné qu’on ne sait pas la fin de la pandémie, le besoin de survie commence à prendre le dessus sur le risque de contamination. N’est-il pas temps de lever toutes les restrictions et mettre beaucoup plus l’accent sur la sensibilisation ? Dans d’autres communes, les autorités ne sont pas restées sourdes à ce besoin des populations. Dans la plupart des cas, elles laissent faire. Ce qui n’est pas le cas à Porto-Novo et environs. Et c’est cela qui amène les populations à dire que les maires de l’Ouémé ont tendance à être plus royalistes que le roi.

M.M
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