Le ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche était hier mercredi face à la commission budgétaire du parlement dans le cadre de l’étude globale du budget exercice 2021. Le montant du projet de budget dudit ministère au titre de l’année 2021 à 77,9 milliards Fcfa. Il est en capital à 58% et en dépenses ordinaires à 42%. Ceci démontre à suivre le ministre Gaston Dossouhoui la volonté de l’Etat d’investir, de mettre les moyens dans les structures qui résistent aux temps. Ledit budget est aussi caractérisé a poursuivi le ministre par le besoin de poursuivre et d’achever les différentes réformes sur divers chantiers entamés jusque là.
Gaston Dossouhoui, Ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche
«…Le contexte dans lequel le projet de budget 2021 du ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche a été soumis à la représentation nationale est caractérisé par le besoin de poursuivre et d’achever les différentes réformes sur divers chantiers entamés jusque là. Il s’agit avant tout de contribuer à améliorer la productivité et la production agricole au Bénin, de faciliter l’accès aux facteurs de production et de renforcer la résilience des exploitations et entreprises agricoles. Dans les facilitations, nous ne mettons pas sous boisseau, les marchés de placement de nos divers produits. Quelques priorités s’imposent au niveau du secteur agricole. D’abord, qu’est-ce qu’on fait pour garantir un nouveau type d’élevage qui garantit la sécurité et la rentabilité des exploitations ? Dans un second temps, qu’est-ce qu’on fait en matière d’irrigation, d’aménagement et de mécanisation de l’agriculture ? Troisième priorité, c’est la mise en œuvre du programme national de développement de la mécanisation de l’agriculture et surtout le renforcement du dispositif de maintenance parce qu’il faut donner une deuxième vie aux engins déjà amortis et maintenir ceux qui sont encore dans un état de praticabilité (…) Au niveau des filières agricoles, le cadre juridique réglementaire comme la loi d’orientation agricole et de sécurité alimentaire, la loi sur l’organisation des interprofessionnels agricoles pour que ça constitue une facette indispensable à la discussion et aux négociations avec le gouvernement sont envisagées. Nous n’oublions pas la facilitation pour la réalisation d’infrastructures marchandes, de stockage et la logistique. Au cours de l’année à venir, nous disposerons d’un quai fruitier. Enfin, nous prévoyons la transformation et le stockage pour la conservation de nos produits (…) Malgré la contrainte financière que nous avons cette année à cause du coronavirus et les effets de la fermeture des frontières avec le Nigéria, le Bénin a pu se tirer d’affaires pour avoir une agriculture résiliente ; une agriculture qui a permis à notre pays de ne pas importer des produits pour nourrir sa population. Ce faisant, si le secteur agricole a contribué sensiblement au Produit intérieur brut à hauteur de 38%, il va falloir que l’Etat ait aussi un regard bienveillant vis-à-vis de ce secteur en dépit de toutes nos faiblesses en matière de respect des procédures. Le projet de budget prévu cette année est de 77,9 milliards Fcfa. Il est en capital à 58% et en dépenses ordinaires à 42%; ce qui démontre la volonté de l’Etat d’investir, de mettre les moyens dans les structures qui résistent aux temps. Nous avons essayé de voir au niveau des différents programmes, la répartition relativement équitable qui permet de mettre à échelle les filières qui nous rassurent sur la sécurité alimentaire tout en dégageant des surplus suffisamment importants pouvant faire l’objet de transactions au niveau régional. Nous ne manquerons pas de fouetter les produits qui sont en exportation comme l’ananas, le cajou, le karité, le soja qui complètent la culture cotonnière. C’est dans ce contexte que nous avons travaillé et le débat que j’ai fait avec la représentation nationale a permis de démontrer une certaine prise en charge de l’équilibre entre les différents sous-secteurs de l’agriculture comme l’aquaculture-pêche, l’élevage avec des projets structurants et la production végétale (…) Nous avons abordé la question de toutes les vallées au Bénin comme la Vallée de la Pendjari, la Vallée de l’Ouémé, la Vallée du Mono et autres. Bref! Tous nos cours d’eau ont des vallées à exploiter. Le cas de l’Ouémé reste particulier dans la mesure où c’est le fleuve le plus long qui l’alimente avec une demande très forte des populations qui ne vivent que de ses produits (…) Nous étudions maintenant tous les espaces que nous pouvons aménager pour faire de l’agri-business…”