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Présidentielle d’avril 2021 au Bénin : Grandes foulées avant le sprint final

Publié le mercredi 18 novembre 2020  |  Fraternité
Élections
© aCotonou.com par Didier ASSOGBA
Élections communales et municipales au Bénin.Quelques images dans un bureau de vote à Abomey-Calavi
Cotonou, le 17 mai 2020.Élections communales et municipales au Bénin.Quelques images dans un bureau de vote à Abomey-Calavi
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Le réveil a été tardif mais, depuis le début de la tournée du chef de l’Etat à travers 54 villes du Bénin, tout porte à croire que le top des hostilités pour la course à la Marina est définitivement lancé. Aux grandes foulées du professeur Joël Aïvo pour s’échauffer avant le sprint final, il faut désormais ajouter celles de Patrice Talon, candidat non encore déclaré à sa propre succession. Si pour l’instant, ils sont pratiquement les seuls à véritablement marquer leur présence sur le terrain avec des intentions bien affichées, ‘‘Les Démocrates’’ avec de régulières installations de coordinations et la Fcbe ne sont pas du reste. D’ailleurs, actuellement au niveau des cauris, la lutte est âpre entre le Secrétaire exécutif national et son adjoint dans l’optique de la désignation du profil qui portera le mieux les couleurs du parti à la prochaine présidentielle.
Du moins, après les promesses fermes du chef de l’Etat quant à une élection inclusive, Fcbe, Les Démocrates et même Restaurer l’espoir peuvent légitimement espérer être dans le starting-block de la course à la Marina en avril prochain. Car, s’il est vrai qu’aucun de ces partis qui se réclament de l’opposition, n’a le nombre d’élus qualifiés pour les 16 parrainages, cette volonté affichée de Patrice Talon doit, en principe, décider les 82 députés et les 71 maires qui se réclament de la majorité présidentielle à ne pas faire de cachoterie autour d’un privilège obtenu avec la révision de la Constitution du 11 décembre 1990. Dans tous les cas, une élection ouverte à toutes les tendances est synonyme de débats d’idées et, c’est très utile non seulement pour l’enracinement de la démocratie, mais aussi pour la paix sans laquelle aucun développement n’est possible.

Convaincre avec des arguments !
A ce sujet, l’occasion de la pré-campagne et de la campagne sont des moments propices pour étaler sa vision et ses priorités dès que la confiance des électeurs sera obtenue pour la gouvernance du pays pour le mandat 2021-2026. C’est dire donc que, dans un combat qui est loin d’être gagné d’avance, tous les candidats qui auront réussi à être dans le starting-block doivent maîtriser les préoccupations de leurs compatriotes. Et, à l’heure actuelle, il est clair que les thèmes qui importent aux yeux des Béninois en âge de voter sont par ordre d’intérêt, le pouvoir d’achat, les emplois stables, les inégalités sociales, l’éducation, la santé pour tous, la réforme du système partisan, la gouvernance démocratique, l’agriculture, la corruption, les infrastructures de développement, la sécurité, l’économie et la fiscalité…
Au total, face à tous ces enjeux, il faudra trouver les bonnes formules pour convaincre l’électorat en vue d’arracher son assentiment. Seulement, les approches ne sauront être les mêmes selon qu’on défend un bilan ou qu’on vise l’accession à la Marina. Alors, les thèmes clés ainsi définis, il ne reste qu’aux différents prétendants au fauteuil présidentiel, de se jeter à l’eau, de confronter leurs idées dans des débats sains, et ainsi permettre au peuple de choisir celui-là qui se serait montré à son avantage. Autrement, à la hauteur des défis qui l’attendent dans la conduite d’un pays où les exigences des populations se font plus pressantes. Avec les ambitions des uns et des autres en ce qui concerne le développement de la commune patrie, elles seront sans doute servies. Tant mieux !


Angelo Dossoumou
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