Le souhait public du Président de la République, Patrice Talon de se réconcilier avec son prédécesseur, Boni Yayi n’a pas manqué de susciter diverses réactions dans l’entourage des deux hommes d’État. Ce lundi 16 novembre 2020, l’ancien secrétaire général du gouvernement béninois, Alassane Tigri a réagi sur le sujet. ” Si le président Patrice Talon veut se réconcilier avec le président Yayi Boni, il devrait formaliser cela. Il a tout juste demandé aux sages de lui transmettre son souhait. Je pense que cela devrait être formalisé davantage “, a déclaré Alassane Tigri. Ce proche de l’ex-président Boni Yayi ( 2006-2016) attend ainsi un acte formel de Patrice Talon qui doit activer le processus de réconciliation. L’ancien secrétaire général du gouvernement, Alassane Tigri n’a pas donné plus de précisions sur ses attentes à travers la formule: ” il doit formaliser cela “. Veut-il parler d’une lettre officielle de Patrice Talon invitant Boni Yayi à un dialogue? Nul ne peut dire avec précision la forme que prendrait l’acte de formalisation attendu du Président Patrice Talon. Du côté du gouvernement, c’est le ministre de la communication, Alain Orounla qui est revenu sur cette envie exprimée par Patrice Talon de fumer le calumet de la paix avec Boni Yayi. Au micro de frisson radio ce lundi 16 novembre 2020, Alain Orounla a parlé de la sincérité du message du Chef de l’État. ” Je pense que c’est une démarche sincère qui est en dehors de tout agenda, de tout calendrier vu que par rapport et sur le fondement de notre constitution actuelle, le président Yayi Boni ne peut être candidat “, a déclaré Alain Orounla. ” Il ne peut en rien être le rival du président Talon. Je pense qu’il s’agit d’une mesure d’apaisement sincère et crédible et salutaire. “, a expliqué le ministre de la communication et porte-parole du gouvernement. Mais avant la présente demande publique de réconciliation formulée par le Président Patrice Talon, des démarches avaient été déjà enclenchées. Patrice Talon aurait tenté, loin des regards indiscrets, une tentative de rapprochement avec Boni Yayi. Mais ces démarches ont fait flops. “Le président Yayi Boni ne s’est pas présenté de sorte qu’on a pas d’autres choix que de faire recours aux intermédiaires, des sages dont on espère avoir une influence bienveillante sur le président Boni Yayi afin de l’amener à accepter la main que lui tend son successeur et son jeune frère. “, a expliqué Alain Orounla. L’équation paraît alors difficile. Les béninois eux, rêvent de voir les deux hommes d’État s’enlacer et taire leurs divergences pour la paix et le développement du pays. Mais les confidences du ministre Alain Orounla sur l’échec des démarches antérieures font réfléchir sur le degré d’ouverture de l’ex-président Boni Yayi. Les sages mandatés par le Président Patrice Talon parviendront-ils à avoir l’influence qu’il faut sur Boni Yayi afin de matérialiser cette réconciliation ? Déjà, la réaction de l’ancien secrétaire général du gouvernement, Alassane Tigri quant à l’acte de formalisation du souhait de réconciliation annonce, sans être pessimiste, une nouvelle phase de difficultés. L’envie de regarder vers l’avenir est là. Patrice Talon l’a affirmé. ” Qui ne sait pas que le président Boni Yayi et moi, nous étions comme petit frère et grand frère ? Ma prière est que cela puisse être vraiment du passé. Je voudrais vous confier cette mission, à vous têtes couronnées et sages de Parakou, pour qu’on nous revoit ensemble le plutôt possible, ici à Parakou ou chez lui à Tchaourou “, avait déclaré Patrice Talon le jeudi 12 novembre 2020 à Parakou. Boni Yayi, le ” Grand frère ” est donc attendu pour saisir la perche de son ” petit frère ” Patrice Talon.