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Harcèlement sexuel au Bénin: Les victimes exhortées à la dénonciation

Publié le jeudi 19 novembre 2020  |  La Nation
Martin
© aCotonou.com par Didier Assogba
Martin Assogba, le Président de l`Ong-Alcrer.
Les 100 premiers jours du Président Patrice Talon au pouvoir.Causerie débat initié par la fondation Friedrich Ebert. - Cotonou, le 13 juillet 2016. Soirée politique sur les 100 premiers jours du Président Patrice Talon au pouvoir
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Par Maryse ASSOGBADJO,

Aucune excuse ne sera plus acceptée de la part des harceleurs au Bénin. L’Ong Alcrer est ferme sur la question. Elle a exhorté les victimes à la dénonciation, mardi 17 novembre dernier à Cotonou, à la faveur d’une conférence de presse dédiée au lancement de l’étude de référence sur l’ampleur du harcèlement sexuel dans les administrations publiques et privées ainsi que dans le monde universitaire au Bénin.


« Le harcèlement sexuel devient trop récurrent dans notre pays et embêtant pour la jeunesse féminine. Le phénomène détruit les ménages et handicape l’avancement de nos sœurs ». Martin Vihoutou Assogba, président de l’Ong Alcrer, est visiblement très remonté contre les harceleurs.
Tout en misant sur le projet de ‘’Renforcement des capacités des femmes à déclencher les mécanismes de répression du harcèlement sexuel au Bénin (DRHaS)’’ soutenu par l’ambassade du Canada, lui et ses partenaires promettent des jours difficiles aux récidivistes.
« Désormais au Bénin, tout individu indélicat qui demande un droit de cuissage à une fille ou à une femme, quel que soit son statut, sera dénoncé et la justice sera à ses trousses. Nous encourageons les victimes à briser le silence », exhorte-t-il.
Selon lui, plus les victimes observent la loi du silence, plus elles en subissent les conséquences. « Personne n’ose dénoncer le harcèlement et cela agit sur la psychologie de nos sœurs. Face à cette situation, il faut révéler le sujet au grand jour et permettre aux victimes de dénoncer ces actes, à l’instar des grandes nations », insiste-t-il.
Pour concrétiser ses efforts dans le cadre du projet DRHaS, l’Ong Alcrer a commandité une étude de référence sur l’ampleur du phénomène dans les administrations publiques et privées ainsi que dans le monde universitaire sur toute l’étendue du territoire national. C’est pour permettre aux acteurs de la lutte de disposer de statistiques probantes sur ce fléau en vue des actions adéquates pour sa réduction dans notre pays, développe Rufine Félicité Agbo, présidente du Conseil d’administration de l’Ong Alcrer.
Un questionnaire anonyme est disponible et accessible via le lien https://ifelab.org/alcrer aux fins des informations nécessaires sur le phénomène. Les numéros de téléphone +229 69 36 88 88 ou +229 69 36 77 77 sont également disponibles à cet effet pour enregistrer les plaintes et dénonciations, rassure Alain Kogbé Gbagbo, directeur général du Bureau d’études Ifè Lab, chargé de conduire l’étude sur le harcèlement sexuel.
D’ores et déjà, Alcrer a mis en place un mécanisme d’accompagnement physique et envisage la création d’une clinique psychologique en vue de redonner confiance aux victimes.
L’Ong lance un appel à toutes les femmes professionnelles des administrations publiques et privées et à toutes les étudiantes du
Bénin, âgé de 18 ans au moins, victimes ou témoins du harcèlement sexuel dans leur environnement de travail ou d’études ou ayant des connaissances particulières sur le sujet à remplir le questionnaire anonyme et à le partager dans leurs réseaux d’amis.
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