L’Union nationale des scolaires et étudiants du Bénin (Unseb) et la Fédération nationale des étudiants du Bénin (Fneb) déclenchent une grève de quarante-huit heures (48h) à compter du mardi 24 novembre au mercredi 25 novembre 2020. Ceci, pour exiger entre autres, la reprise des élections dans le processus de désignation des doyens et recteur de l’université ; la justice à feu Théophile Dieudonné DJAHO, l’étudiant tué lors des récents mouvements sur le campus ; le respect de la franchise universitaire.
Des organisations estudiantines paralysent les activités sur le campus d’Abomey-Calavi. Ainsi, des éléments de la police ont été déployés sur le terrain afin de permettre aux étudiants de se rendre dans les amphithéâtres. Selon d’autres sources, la police aurait débarqué pour empêcher tout mouvement de protestation sur le campus. Faut-il le préciser, dans une motion de revendication adressée aux autorités, ces organisations estudiantines exigent la satisfaction de leur plateforme revendicative. Après un sit-in le mercredi, 18 novembre 2020, les responsables étudiants ont décidé d’opter pour la paralysie des activités sur le campus universitaire d’Abomey-Calavi afin d’obtenir gain de cause. Des revendications d’ordre économique, on peut évoquer “la suppression des faux frais (inscription pédagogique, frais de travaux pratiques, de laboratoire, de stage, de réclamation pour omission de note ou de nom…) dans nos écoles, instituts et facultés et le strict respect de l’arrêté rectoral 034 qui fixe les frais de délivrance d’actes administratifs ; l’abrogation de la mesure de huit semestres que certains doyens de facultés, des directeurs d’écoles et instituts tentent ou envisagent appliquer à compter de la rentrée universitaire 2020-2021 et jusqu’à nouvel ordre tant que les conditions d’études prévues par le système LMD ne seront pas bien réunies ; l’effectivité des cours dans les amphis tout en éclatant les amphis à effectifs pléthoriques en plusieurs groupes pédagogiques qui feront les cours suivant un programme de cours à établir à cet effet et doter les amphis des dispositifs de lavage de mains, de gels hydro-alcooliques, des masques afin de faciliter le respect des mesures barrières contre la COVID19 ; le recrutement des enseignants pour un encadrement plus optimal des étudiants dans les amphis afin de favoriser l’éclatement en de petits groupes pédagogiques ; la rétrocession des 15.000f injustement perçus chez certains camarades étudiants au cours de la rentrée académique 2017-2018 ; la relecture du décret n°2017-155 du 10 mars 2017 portant critères d’octroi des allocations d’études universitaires et les arrêtés d’application pris à cet effet afin d’intégrer des modalités qui vont permettre l’accès aux allocations universitaires à tous les étudiants qui auront la moyenne requise et remplissent les critères fixés à cet effet“. Quant aux revendications d’ordre social, la Fneb et l’Unseb exigent l’affichage immédiat et sans délai des listes restantes à la DBSU ; l’achat de nouveaux bus pour faciliter le transport étudiant afin d’éviter l’entassement des camarades étudiants et la mise en danger de leurs vies; l’extension des services du COUS-AC vers les autres campus et centres universitaires ( FSS, ENEAM, INMeS, INJEPS, ADJARRA etc…) ; la conception d’une rubrique dérogatoire pour contourner la procédure de passation de marchés publics notamment au niveau du COUS en cas d’urgence ; le paiement sans délai des arriérés de frais de mémoire, de stage à tous les bénéficiaires ; la relecture du décret portant financement des organisations estudiantines afin dy intégrer des modalités que les responsables étudiants jugent aussi bien nécessaires pour le bon fonctionnement de leurs activités statutaires. Les deux organisations estudiantines condamnent des actes de restriction des libertés publiques et exigent le respect du processus électoral qui fait la promotion de la démocratie dans le choix des recteurs, les doyens et les chefs d’établissement ou du département ; la justice à feu Théophile Dieudonné DJAHO, étudiant tué lors des manifestations sur le campus ; le respect de la franchise universitaire. « En définitif, nous, membres des bureaux exécutifs de l’Union Nationales des Scolaires et Étudiants du Bénin (UNSEB) et de la Fédération Nationale des Étudiants du Bénin (FNEB) sous la pression intense des camarades étudiants, lançons un mouvement de grève dans toutes les entités de formation de l’UAC de quarante-huit heures (48h) à compter du Mardi 24 Novembre au Mercredi 25 Novembre 2020 à 23h59. Par ailleurs, ce mouvement sera renouvelé constamment si le silence est toujours imposé à nos voix de réclamation, notre cri de détresse et cette fois jusqu’à la satisfaction complète des revendications », lit-on dans la motion de revendication signée par le président de la Fneb, Venceslas Edoh Akakpo et celui de l’Unseb, Ludger Zannou.