Le lutin argentin, footballeur au pied d’or, a fini par tirer son ultime coup. Et ce coup-ci, loin d’être franc, n’a pas eu lieu sur le rectangle vert. Maradona, légende du foot connue des gens de sa génération comme celle jeune actuelle, a définitivement laissé au vestiaire de l’histoire son maillot au célèbre dossard N°10, quelques jours après avoir quitté le billard, la surface de réparation d’un mal dont il n’a pu se relever.
La frappe, médicale celle-là, censée être chirurgicale lui a été fatale. Il faut avouer que ce génial footballeur a si souvent tenté le diable qu’il a fini par se brûler les ailes dans cette étreinte malicieuse qu’il affectionnait. Aimant planer sous les voluptés narcotiques, le voilà au valhalla pour l’éternité !
Mais si Maradona s’est révélé une icône, ce n’est pas seulement pour ses talents de footballeur qui lui ont valu d’être élu meilleur joueur du football du XXe siècle devant un certain Pelé. Ce béni des dieux du ballon rond est imprenable balle au pied. Mais il est connu également pour son engagement social, voire politique, non des moindres. Cette dimension s’est révélée par son choix du club de Naples moins fortuné plutôt que celui de Milan plus opulent qui l’avait aussi sollicité en Italie !
Robin des bois, prenant fait et cause pour les marginalisés, Maradona a préféré, sur la même lancée, fréquenter les leaders alternatifs tels Fidel Castro ou Hugo Chevez plutôt que la compagnie d’autres grands de ce monde ! Mi-ange, mi-démon, cet enfant des bidonvilles de Buenos Aires ne s’est jamais voulu exemplaire au point de marquer un but de la main et prétendre que c’était la main de Dieu, lui qui avait pourtant largement les capacités d’en marquer de ses pieds magiques, lui le pibe de oro (pied d’or). Adulé par ses fans du monde entier qui l’aiment pour ce qu’il incarne d’authentique. Ciao Diego !