Face aux nombreuses menaces terroristes et conflits armés en Afrique subsaharienne, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) a voulu rendre plus fort les acteurs de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent. C’est pourquoi, cette institution internationale appuie techniquement et financièrement le gouvernement béninois pour le renforcement de la sécurité publique, notamment la prévention de la radicalisation, de l’extrémisme violent et du terrorisme. Elle a, dans cette logique, initié un atelier qui réunit depuis hier à Grand-Popo, experts, policiers, militaires, douaniers, eaux et forêts et société civile, sur ces fléaux qui appellent à des mesures corsées et adaptées au-delà des opérations militaires de sécurité. Ils réfléchissent donc sur la définition de la vision et de la formulation des axes stratégiques dans le cadre de l’élaboration de la stratégie nationale de prévention de l’extrémisme au Bénin. Un projet novateur du team leader Gouvernance, Participation et Décentralisation du PNUD, Dr Ibouraïma YANKPE, apprécié par le représentant résident du PNUD, Aoualé MOHAMED ABCHIR. Dans ses propos, le tout nouveau premier responsable de cette institution internationale, affirme que les groupes extrémistes violents contribuent pour beaucoup à la spirale de l’insécurité et des conflits armés constatés dans de nombreuses régions du monde. « C’est une situation très préoccupante pour le PNUD qui a réalisé, en collaboration avec l’Institut pour l’Economie et la Paix (IEP), une étude sur l’analyse de l’impact économique de l’extrémisme violent conduisant au terrorisme », a-t-il dit.
Selon Aoualé MOHAMED ABCHIR, l’extrémisme violent et les actes terroristes font aujourd’hui partie des principaux obstacles à la réalisation de l’agenda 2030 en général et• particulièrement de l’Objectif de Développement Durable (ODD) n° 16 qui vise à : « Promouvoir l’avènement de sociétés pacifiques et inclusives aux fins du développement durable, assurer l’accès de tous à la justice et mettre en place, à tous les niveaux, des institutions efficaces, responsables et
ouvertes à tous ». En effet, l’expérience a révélé, à en croire le représentant résident du PNUD, que les pays ayant du mal à faire face à la violence généralisée n’ont pas pu obtenir de bons résultats, en ce qui concerne les Objectifs du Millénaire pour le Développement, lesquels constituaient les priorités du monde de 2000 à 2015, en matière de développement.
A l’occasion, le représentant du ministre de l’intérieur et de la sécurité publique, Ouarou Baro MORAT, a invité les participants à plus d’attention pendant les deux jours que dureront les travaux. Au cours de cet atelier, il sera utilisé la méthode participative de collecte des aspirations des participants afin de procéder à la définition de la vision.