Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article
Économie

Microcrédits sous le régime Yayi. 50 milliards disparus des caisses de l’Etat béninois

Publié le lundi 30 novembre 2020  |  Les Pharaons
Sommet
© AFP
Sommet extraordinaire de la CEDEAO à Dakar
Dakar, le 12 septembre 2015. Un Sommet extraordinaire de Communauté Économique des États de l`Afrique de l`Ouest s`est tenu Dakar. Huit chefs d`État étaient du rendez-vous pour parler de la sécurité. Photo: Le president du Benin, SEM Boni Yayi.
Comment


Le temps d’un déplacement à Djidja ce samedi, Patrice Talon a révélé la découverte accablante qu’il a faite à sa prise de fonction en 2016. Dans ses échanges croustillants avec les populations de cette commune, le Chef de l’Etat a expliqué qu’au moment où il prenait en main le gouvernement, plus de 50 milliards de francs Cfa destinés au programme de microcrédits durant la dernière décennie ont disparu des caisses de l’Etat. En effet, cette dérive financière constatée s’explique par une gestion catastrophique du dispositif de microcrédits mis en place sous la présidence de Yayi et qui devrait permettre à l’Etat de sortir les Béninois de la pauvreté.

Moindre suivi des bénéficiaires, risque accru de surendettement, méthodes de recouvrement parfois libérales, ce sont les caisses de l’Etat qui en ont finalement payé le prix. Une gestion fallacieuse mise souvent au profit de la récupération politique mais qui, en raison de résultats, a déçu l’engagement financier plus fort des institutions internationales et des agences de développement.

Fort de cela, le gouvernement Talon a dû suspendre le programme pour lui donner un nouvel élan. Il n’était question que de restructurer le mécanisme avec l’audace qui sied aux sociétés nées de grandes mutations de l’ère moderne. Plus humaine, plus résiliente et plus sociale, la nouvelle approche est susceptible de transformer la vie des Béninois les plus démunis et de favoriser l’émancipation des femmes. Si elle tend vers l’équilibre de gestion, le microcrédit Alafia instauré peut facilement servir en même temps les pauvres Béninois pauvres et être un bon investissement pour l’Etat.

Désormais, il faudra rembourser son dû avant de prétendre à un autre crédit, le plafond de la cagnotte passant de trente à cent mille francs Cfa. Le crédit est octroyé sans la moindre garantie en contrepartie, avec un taux de quatre pour cent sur six mois. Plus encore, le bénéficiaire ne paie aucun frais avant de recevoir les fonds. L’innovation majeure du programme Alafia repose sur la modernisation du processus d’octroi du crédit. Par ailleurs, on note la réduction des délais de décaissement.
Commentaires