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Reddition de comptes du chef de l’Etat à Lokossa : La lutte contre la dilapidation des ressources publiques magnifiée

Publié le lundi 30 novembre 2020  |  La Nation
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© Autre presse par DR
Visite de terrain : Patrice Talon sur le chantier de Avlékété
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Par Josué F. MEHOUENOU,

La commune de Djidja est bien lotie. Ses sols sont riches et laissent germer abondamment. Son sous-sol est pourvu de plusieurs richesses. Ses habitants sont de braves travailleurs particulièrement occupés à l’agriculture. Mais ce riche potentiel contraste avec un enclavement sur fond de précarité qui range Djidja au rang des communes les plus déshéritées du pays depuis les indépendances. Toutefois, ces cinq dernières années, son sort s’est beaucoup amélioré. Tout ce qui fait la mutation du grenier agricole du Zou a été rappelé au président de la République, samedi 28 novembre, à l’occasion de sa tournée de reddition de comptes dans les communes.


Dans la commune de Djidja ce samedi 28 novembre, la population avait rendez-vous avec un homme exceptionnel. Tout indiquait en effet que l’hôte qui foulait le sol du grenier agricole du Zou n’était pas des moindres. Chants, danses, animations diverses, slogans… Les populations, depuis l’entrée de la commune jusqu’à la Maison des jeunes ont tenu à témoigner leur amour à un dirigeant qui aura beaucoup fait pour elles.
Cette visite du chef de l’Etat revêt deux sens à leurs yeux. Le premier, c’est le dialogue avec les populations à travers des échanges directs. Dialogue entamé depuis le 12 novembre dernier et qui a déjà conduit le président dans plusieurs communes. « Cette démarche nous rend fiers », apprécie le maire de la commune, Dénis Glégbéto, dans son mot de bienvenue. Deuxième motif de satisfaction, apprécier les réalisations du Programme d’action du gouvernement (Pag) et leurs impacts sur les populations. Démarche inédite saluée par le maire qui retient au terme du mandat du président Patrice Talon, qu’il a fait pour Djidja, ce en quoi, plus personne ne croyait. Pour le maire, le chef de l’Etat est « un homme attaché au patriotisme, à la restauration de l’autorité de l’Etat, doté de l’intelligence économique et politique… ».
Un homme d’une telle carrure, Djidja l’attendait depuis fort longtemps et se réjouit d’avoir pu, sous sa gouvernance, changer tous les clichés longtemps collés à cette commune. Depuis des décennies, le sort de la commune est resté sans amélioration, souligne-t-il. Pourtant cette commune qui fait 41 % du département du Zou avec 2184 kilomètres carrés a tout pour être une cité prospère. Elle est la plus vaste commune du département du Zou et s’étale sur 75 villages regroupés au sein de 12 arrondissements. Djidja est une terre propice à l’agriculture. Son sous-sol abrite du granite, du marbre et le cuivre. De la nature, elle a beaucoup reçu mais ses potentialités ne servent pas sa cause.


Djidja a trop de besoins

Dans la commune de Djidja, les infrastructures pour abriter les services administratifs ainsi que les centres de santé sont insuffisants et sans équipements. La localité n’est pas assez désenclavée. L’absence de routes et pistes de dessertes rurales rend la communication difficile avec les autres localités. L’énergie électrique disponible au niveau du chef-lieu peine à rallier les autres localités. Malgré les efforts du gouvernement, une importante partie de Djidja reste sans accès à l’eau potable. Ces besoins, loin de décourager les populations, fortifient plutôt leur foi en un avenir meilleur. Avec la mise en œuvre du Programme d’action du gouvernement et les réalisations au profit des autres localités, Djidja est plus que jamais convaincue que son heure approche à grands pas. Pour le moment, elle est soulagée par la réalisation en cours de la route Abomey-Djidja. Une réalisation qui lui permettra d’assurer en partie son désenclavement. Elle est aussi contente de prendre une part importante dans la concrétisation des ambitions du gouvernement pour le secteur agricole. Ses pistes rurales quasi-impraticables ne sont pas un frein pour ses producteurs qui sortent de la terre les meilleurs produits. La commune souhaite tout de même un meilleur accompagnement et une professionnalisation des acteurs. Gros soulagement tout de même, des femmes de la commune bénéficient déjà du microcrédit Alafia et il est attendu la généralisation de cet appui financier du gouvernement à toutes celles qui en manifesteront le besoin.


Un programme spécial de développement

L’immensité des besoins de la commune de Djidja oblige son maire Dénis Glégbéto à plaider pour un programme spécial de développement à son profit. D’ici 2025, le grenier du Zou ambitionne d’être totalement désenclavé et se veut bien gouverné. La commune compte sur des « réformes audacieuses » pour y arriver. Cette ambition passe par la réalisation de certaines infrastructures comme la voie Djidja-Agouna-Tchetti, la bretelle Mougnon-Hôpital de zone-Dan, la voie Djidja-Setto, les voies urbaines de Djidja centre… Une usine d’égrenage de coton est souhaitée pour recevoir les productions des communes comme Savalou, Bassila et Bantè. Le maire a aussi imploré le chef de l’Etat pour qu’un lycée agricole y soit érigé. Des infrastructures sanitaires, le renforcement du plateau technique de l’hôpital de zone, l’électricité et l’eau pour tous les arrondissements, des adductions d’eau villageoises …
« Votre mandat est couronné de succès et réalisations. Les cinq années sont vite passées et des défis restent à relever », lance le maire en direction du chef de l’Etat. Pour lui, Djidja a déjà trouvé en sa personne, la solution à ses problèmes. L’œuvre entamée doit donc être poursuivie, exhorte-t-il.

Magnifier la grandeur du Bénin

Pour le président Patrice Talon, Djidja peut rêver. A cette très riche terre à laquelle tout manque, il a pris le pari de « montrer que la pauvreté n’est pas une fatalité »
et qu’on peut en sortir à force de méthode et de travail. « Il est malheureux de comparer nos doléances à un rituel. Ces besoins que nous répétons sans cesse à nos dirigeants sont devenus comme un refrain parce que plus personne ne croyait que notre pays est capable de leur donner satisfaction », souligne le président de la République. « Le Bénin n’est pas maudit. Nous ne sommes pas des damnés, nous sommes des travailleurs », enchaine-t-il plein d’espoir. C’est d’ailleurs un message d’espoir qu’il adressera aux populations tout au long de son speech. « En cinq ans, beaucoup de choses ont été faites », appuie le président Patrice Talon, magnifiant « la grandeur du Bénin ». Les travaux en cours seront maintenus parce que nous avons organisé le pays ainsi, indique-t-il.
Si au cours d’un seul quinquennat, le taux de desserte en eau totale a été sensiblement amélioré, l’autonomie énergétique assurée, 22 stades omnisports ont été construits, de même que 35 marchés modernes sont en construction, un repas chaud par jour est disponible dans la majorité des écoles publiques, « le Bénin se construit », assure le chef de l’Etat. Les doléances de Djidja qui du reste ne lui sont pas étrangères seront solutionnées à petits pas. Tout ce qui doit être fait dans ce cadre est prévu et validé. Des financements sont disponibles. D’autres sont en cours de mobilisation grâce à la contribution des Béninois qui honorent de mieux en mieux leurs obligations fiscales. « En peu de temps, nous allons satisfaire tous les besoins essentiels et après nous allons nous occuper de chacun de nous en ce qui concerne le confort de vie », conclura le président de la République.

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