La quatorzième journée de la tournée du président de la République dans les communes s’est achevée, lundi 30 novembre par la commune de Za-Kpota dans le Zou, marquant ainsi la fin de l’étape du département du Zou.
La commune de Za-Kpota est fière des réformes mises en œuvre depuis avril 2016 sous le leadership du président Patrice talon. La deuxième plus peuplée des communes du Zou souhaite donc que rien n’arrête la dynamique en cours et invite le président à se positionner pour reprendre son fauteuil et continuer l’œuvre de construction du pays. Pourtant, tout n’est pas rose dans la commune. Félicien Danwouignan, maire de Za-Kpota, a égrené à l’occasion de la visite du président de la Réplique, le chapelet des doléances qui ont besoin de solutions diligentes.
Première commune productrice d’agrumes avec une capacité annuelle de plus de trente mille tonnes, Za-Kpota ne dispose pas d’usine de transformation. Conséquence, plus de 25 %
de la production pourrit à cause des difficultés liées à sa transformation. Le reste de la production est bradée en direction du Nigeria pour une large part. La commune manque d’eau et sollicite des adductions d’eau. Son taux de desserte est d’environ 30 %. L’énergie y est aussi attendue. Za-Kpota souhaite bénéficier de la deuxième phase du projet Asphaltage et plaide pour le bitumage de la nationale 20 reliant sur 22 km Za-Kpota à Bohicon. Ici comme c’est le cas un peu partout dans le pays, on attend un stade omnisports communal et la création d’un lycée agricole. Des besoins en personnels enseignant et soignant, en salles de classe en rajoutent à la détresse de la commune.
Une commune de 165 208 d’âmes avec une superficie de 409 kilomètres carrés et dont le destin a changé sous l’ère de la Rupture. Jadis difficile d’accès, la localité a vu les travaux de construction de sa voie lancés trois fois de suite sans que rien n’y fît. Mais sans le moindre coup officiel de pioche, ni une pierre posée, elle jouit d’une route moderne, large et aux normes. Commune transitoire entre le plateau d’Abomey et la région Agonlin, Za-Kpota a aussi bénéficié d’infrastructures scolaires. Plusieurs modules de classes ont été construits dans les collèges et écoles. 61 écoles bénéficient d’une cantine scolaire sur les 106 de la commune et l’impact se fait sentir avec l’amélioration des résultats scolaires.
Ici, révèle le maire, chaque action porte un impact. Dans le domaine de la sécurité, il y a la construction de commissariats. Au niveau du numérique, un point d’accès communautaire est disponible avec le passage de la fibre optique. Les femmes, pour ce qui les concerne, bénéficient de la nouvelle formule du microcrédit. Au-delà du gouvernement, la Fondation de la première dame est aussi venue en appui à la commune avec la réalisation de deux modules de trois classes avec bureau, magasin et latrines modernes.
Le Bénin est capable de se développer
« Les Béninois pris indivi-duellement sont reconnus à travers le monde comme des travailleurs. Malheureusement, au service de notre communauté, nous ne parvenons pas à traduire ces talents individuels en énergie commune pour satisfaire nos attentes et nos manques », a expliqué le président Patrice Talon aux populations pour les engager à y croire. « On constate au fil du temps que nos déboires et nos manques sont éternels. Mandat après mandat, génération après génération, nos doléances sont les mêmes »,
relève-t-il. « Partir de rien et arriver au sommet parfois en un rien de temps est à la portée de notre pays », insiste-t-il.
Le chef de l’Etat pense que la foi sollicitée il y a cinq ans auprès des Béninois n’a pas été vaine. « Pour l’espoir soulevé par ce mandat, est-ce qu’à terme le Béninois est pris en charge autrement et mieux que par le passé ? Le pays est-il en construction dans tous les domaines, voit-on que le Bénin est en construction ? ».
Les échanges entre le président Patrice Talon et les populations de Za-Kpota se sont déroulés autour des réponses à ces préoccupations, tout en prenant en compte les bilans dans tous les secteurs de la vie socioéconomique du pays. « Ce que nous avons fait ensemble est extraordinaire », retiendra en guise de conclusion le président.