Les ministres de l’Environnement des pays africains se sont engagés à unir leurs efforts pour accélérer une reprise économique verte et inclusive, dans le but de stimuler les économies et les systèmes sociaux du continent après les chocs liés à la pandémie de COVID-19.
Dans une déclaration commune publiée vendredi soir à Nairobi à l’issue d’une réunion virtuelle, les ministres ont reconnu que la promotion de la santé des écosystèmes était au cœur des efforts visant à accélérer la reprise post-pandémique sur le deuxième plus grand continent du monde.
"Si cette pandémie a un impact négatif profond sur le développement durable et sur nos efforts pour combattre la dégradation de l’environnement et éradiquer la pauvreté, elle offre également des possibilités de placer notre reprise sur la voie d’un développement durable transformateur", a déclaré Barbara Creecy, ministre sud-africaine de l’Environnement, des Forêts et de la Pêche.
"Le programme de stimulation de l’écologie en Afrique vise à faire face, de manière durable, aux impacts socio-économiques et environnementaux dévastateurs de la pandémie de COVID-19. Plus important encore, ce programme a pour but d’exploiter des opportunités que cette approche apporte au continent", a-t-elle ajouté
Les ministres de l’Environnement et les experts ont assisté à la huitième session spéciale de la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement qui s’est concentrée sur l’exploitation des écosystèmes vitaux afin de promouvoir l’éradication du COVID-19 sur le continent.
Les ministres se sont réunis virtuellement autour du thème "Renforcer l’action environnementale pour une remise sur pied efficace après le COVID-19 en Afrique". Ils ont insisté sur la protection et la restauration de la biodiversité et des écosystèmes dans le cadre d’un effort visant à reconstruire durablement les économies africaines après les dévastations causées par la pandémie.
Les ministres ont souligné le rôle des politiques et des programmes concernant la santé publique, la réduction de la pollution, l’action climatique, la conservation de la biodiversité, l’intégrité des écosystèmes, l’équité socio-économique et la prospérité pour une reprise efficace après la pandémie de COVID-19 en Afrique.
Ils ont reconnu que le COVID-19 avait sapé les efforts déployés pour parvenir à un développement durable et éradiquer la pauvreté sur le continent.
Selon les ministres, une stratégie efficace de redressement de la pandémie de COVID-19 offre une chance d’intégrer les considérations environnementales dans tous les aspects des économies africaines, afin de réaliser un développement durable inclusif, résistant, et à faibles émissions.
Les ministres se sont engagés à travailler avec la communauté internationale afin de garantir un cadre mondial pour la biodiversité qui soit solide, ambitieux et transformateur après 2020, et qui vise à inverser la perte de biodiversité d’ici 2030.
Les ministres ont relevé que la riche biodiversité de l’Afrique était un atout précieux pour atténuer le changement climatique. Ils ont par ailleurs souligné la nécessité d’élaborer davantage la planification et la mise en œuvre de l’adaptation dans le cadre de l’accord de Paris pour faire face aux phénomènes météorologiques extrêmes et aux événements au développement lent.
Ils se sont engagés à continuer de soutenir la coopération multilatérale aux niveaux régional, continental et mondial, ainsi que l’Assemblée des Nations unies pour l’environnement du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), qui se tiendra du 22 au 26 février 2021.
"En surmontant la pandémie, nous pouvons également éviter une catastrophe climatique et préserver notre planète. Je félicite les ministres pour leurs délibérations effectuées cette semaine sur un programme de relance écologique pour le continent. Je lance un appel à la solidarité internationale et à un réalignement des ressources nationales pour financer la relance verte", a déclaré Inger Andersen, directrice exécutive du PNUE.