Le périple du président Patrice Talon à la rencontre de ses concitoyens, pour faire un bilan de l’état de la nation l’a conduit, samedi 5 décembre à Porto-Novo. Moins de cinq ans après la mise en œuvre de sa thérapie pour le développement, le chef de l’Etat a pu constater combien les infrastructures réalisées dans la capitale font la joie de ses habitants.
« Un homme d’apparence ordinaire, mais un intrépide armé d’une volonté et d’un courage à toute épreuve pour réformer et relooker le pays ». Charlemagne Yankoti, maire de la ville de Porto-Novo manque de mots pour présenter le président Patrice Talon. Jamais la ville capitale n’a été aussi fière d’un homme. A lui et à son gouvernement, Porto la belle qui avait cessé de mériter cette appellation peut revendiquer la beauté qui lui a foncièrement fait défaut par le passé. Elle se pare telle une vraie capitale. Sa vieille apparence laisse place à une cité moderne qui pourtant n’est qu’au début des réalisations que le gouvernement a prévu d’y ériger. En moins de cinq ans, elle en aligne comme cela n’a jamais été le cas.
« Vos réalisations sont si expressives, si visibles, si imposantes que pour nous, les Ayinonvi, vous êtes définitivement entré dans l’histoire comme le plus grand bâtisseur de la ville de l’ère post indépendance », indique l’édile Charlemagne Yankoti. Une telle affirmation se justifie par l’évolution de la ville de 1960 à 2016 et celle spectaculaire de 2016 à ce jour. « Les avancées enregistrées par notre ville en termes de constructions infrastructurelles en moins de cinq ans sont titanesques. Il nous plaît ici, avec une grande fierté, d’en citer quelques-unes ! », reconnait le maire.
Des réalisations si imposantes !
Il en évoquera quelques-unes comme les 22 391 mètres linéaires de rues asphaltées avec éclairage public dans le cadre de la phase A du projet Asphaltage, rappelant que 15 850 mètres
linéaires sont prévus dans la phase B du même projet. Le projet de construction de la rocade sur une distance de 6,4 kilomètres, le projet de construction de la route inter-Etats Porto-Novo- Missérété-Pobè, le projet d’assainissement pluvial des villes secondaires avec des aménagements de voirie en bitumes et/ou en pavés sur près de 21 kilomètres et la réalisation de collecteurs sur 14 kilomètres, le projet pour la réhabilitation de trois maisons afro-brésiliennes, l’aménagement des voies d’accès aux dites maisons et la pose de lampadaires solaires pour soutenir le tourisme, le projet d’appui à la synergie locale pour l’eau avec la construction de digues de protection en béton armé, le projet de renforcement des investissements pour un développement résilient aux changements climatiques dans le complexe du lac Nokoué et la lagune de Porto-Novo, le projet de modernisation de la gestion des déchets solides ménagers, le projet de modernisation et de construction de deux marchés urbains et régionaux sur les sites des anciens marchés de Ouando et Ahouangbo, le projet de construction de 117 logements sociaux à l’emplacement de l’actuel centre horticole…
Dans le domaine de l’énergie, la ville de Porto-Novo a bénéficié de plusieurs réalisations pour un montant global de 74 660 555 840 F
Cfa, a révélé Charlemagne Yankoti, son maire. « La capitale sans rues, ni lumière, ni infrastructures dignes », revêt lentement ses attributs grâce au sens du défi, au génie, aux qualités d’esthète, à la détermination et à la rigueur du président Patrice Talon, indiquera-t-il. Le maire rappelle que c’est la première fois, dans notre pays, qu’un président de la République s’est fixé des objectifs concrets et s’est imposé une feuille de route rigoureuse à laquelle il s’est intimement arrimé sans défaillir. « D’ici quelques années, nous espérons que Porto-Novo sera une capitale digne d’être citée parmi les plus belles, les plus attrayantes de l’Afrique et une destination prisée des touristes du monde entier », projette le maire.
C’est une préoccupation majeure pour le maire de Porto-Novo, de voir dès les premières heures de la journée, sa ville se vider de l’essentiel de ses forces vives économiques. Ces braves femmes, hommes et jeunes de retour le soir, après avoir participé à l’économie d’autres villes qui les accueillent quotidiennement, créant ainsi involontairement un manque à gagner énorme et considérable pour leur ville sur tous les plans. La raison est toute simple, selon lui. Porto-Novo, contrairement à toutes les capitales du monde n’est pas un pôle d’affaires malgré sa proximité avec le Nigeria, puissance économique sous régionale. Un gâchis pendant des décennies, lâche le maire. Si ses doléances commencent par là, « c’est certainement parce que la résolution de cette équation transversale trouve sa justification dans les attributs de la capitale que nous appelons de tous nos vœux depuis des lustres ».
Les citoyens de la capitale attendent la construction de la route inter-Etats Porto-Novo-Igolo pour impulser une nouvelle dynamique économique avec le Nigeria, la construction d’un marché international à Porto-Novo, non pas en remplacement du marché Dantokpa qui bientôt sera délocalisé mais plutôt pour mieux capter les opportunités d’affaires avec le géant de l’Est. Ils attendent le musée des Arts Vodoun/Orisha, le nouveau siège du Parlement, l’autoroute Sèmè-Porto-Novo avec un pont sur la lagune, le troisième pont sur la lagune pour relier la ville à Abomey-Calavi. La ville espère aussi l’aménagement et l’embellissement de ses berges lagunaires. Ne disposant d’aucune infrastructure de grand standing pour accueillir les grandes rencontres, elle en rêve et voudrait tout en accueillant le retour de toutes les institutions de la République, se voir doter d’un hôpital de référence.
« Nos concitoyennes et concitoyens nous chargent également de vous dire, qu’ils ont besoin d’une réforme dans le domaine de l’éducation pour faire des Lycées Toffa 1er et Béhanzin des écoles prestigieuses et de référence qui accueillent les élites, les génies en herbe sortis de nos écoles primaires sur toute l’étendue du territoire national comme ce fut le cas dans leur passé glorieux », exhorte le maire. Une réforme territoriale qui fera de Porto-Novo la métropole du Grand Porto-Novo, la construction d’un centre commercial digne d’une capitale, une université de référence… Porto-Novo compte sur un appui exceptionnel du gouvernement pour la construction de l’hôtel de ville. Lorsque ces doléances seront prises en compte en plus du développement infrastructurel que connaît déjà la ville, elle peut dormir tranquille, heureuse d’être devenue enfin une ville-capitale. Ce rêve, seul le président Patrice Talon est capable de le concrétiser. Plus que le maire, sages, notables, natifs et personnalités en conviennent. Ils l’ont clairement signifié au président Patrice Talon avant de le laisser prendre congé de leur ville, pour continuer son périple de reddition de compte dans d’autres localités.