Une existence harmonieuse des populations. C’est ce qui fonde le droit. A l’antipode de cette réalité et de la volonté populaire, il est inopérant. Tout ceci, pour démontrer que depuis les dernières décisions à polémique de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (Cadhp) contre les nouvelles réformes législatives au Bénin, les convictions à ce propos sont renforcées. Car, si à travers lesdites réformes, le Bénin est parvenu à mettre fin à la chienlit syndicale, à dire adieu aux grèves intempestives dans le secteur de l’enseignement, de la justice et celui de la santé, au nom de quelle norme des juges se retrouvent-ils à Arusha en Tanzanie et lui dénient-ils le droit du mieux vivre ? Quand on sait que le premier cadeau de l’enfant béninois, c’est le droit à l’éducation, pourquoi des juges, fussent-ils d’une juridiction africaine, peuvent-ils imposer des années scolaires de trois mois de cours ? Par ailleurs, quel droit promeut-on lorsque l’on demande de laisser des acteurs de la santé aller en grève sans service minimum ? Autrement, le droit de grève est-il plus important que celui à la vie des malades ?
Ainsi, autant le droit doit être dynamique, autant les réformes en vue de parfaire la société sont nécessaires. Malheureusement, du côté d’Arusha en Tanzanie, cette notion n’a pas trouvé grâce aux yeux des juges de la Cadhp. Sinon, comment comprendre qu’en dépit des acquis obtenus à travers les réformes législatives et salués par tous, ils adoubent l’immobilisme ? De toutes les façons, le peuple béninois, lassé de l’anarchie et qui préfère des mécanismes qui le conduiront au plus vite au développement, sait mieux que quiconque ce qui est bien pour lui. Après avoir gagné, grâce aux réformes salvatrices, la bataille du droit à une éducation continue, sans interruption intempestive, à des soins et à une justice qui ne se laissent pas désirer, leur choix est clair. D’ailleurs, à supposer même qu’avec les réformes législatives tout n’est pas parfait, il est quand même certain qu’il y a de grandes avancées qui pourront être actualisées au fil des années.
Pour l’instant, contre l’anarchie et les grèves perlées dans les secteurs vitaux, les réformes ont prouvé qu’elles sont bénéfiques. C’est dire que si la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples pense pouvoir remettre en cause des acquis d’un peuple qui pense avant tout à son développement, elle a simplement tiré à terre. En somme, elle est loin du compte puisque le premier droit d’un peuple, c’est d’avoir tous les leviers en main pour baliser le chemin qui conduit à son bonheur.