L’Assemblée nationale a adopté ce mardi, la loi n°2020-33 portant loi de finances gestion 2021, équilibrée en ressources et en charges à la somme de 2452,192 milliards F Cfa. Le texte a été approuvé à l’unanimité des députés en présence du ministre d’Etat chargé du Plan et du Développement, Abdoulaye Bio Tchané et du ministre de l’Economie et des Finances, Romuald Wadagni.
La loi de finances gestion 2021 est passée comme une lettre à la poste ce mardi à l’Assemblée nationale. Le texte a été adopté par tous les députés. Etabli à la somme de 2452,192 milliards F Cfa contre 2167, 099 milliards pour le budget remanié en cours d’exécution, le budget 2021 est principalement porté par le double défi de renforcer la résilience de l’économie nationale et sa relance face aux chocs exogènes, ainsi que la consolidation budgétaire et le renforcement du modèle social en cours de construction. Il accorde également une part importante aux mesures d’atténuation des effets de la pandémie du Covid-19. A ce titre, le gouvernement va poursuivre en 2021 la politique de baisse des impôts pour les ménages et les entreprises.
Lesquelles mesures se traduiront par l’harmonisation des délais généraux de présentation des actes de la formalité de l’enregistrement, l’exonération de la patente sur les douze premiers mois d’activités des entreprises nouvelles et la clarification du mode de détermination du droit fixe de la patente, l’exonération de la Taxe professionnelle synthétique sur les douze premiers mois d’activités des entreprises nouvelles et le réaménagement des règles de calcul et la suspension de la retenue à la source de Tva pour certaines entreprises en situation créditrice justifiée. La loi de finances gestion 2021 adoptée à l’unanimité des députés table par ailleurs sur une croissance économique de 6 %, un taux d’inflation maitrisée en dessous de la norme de 3 % et un déficit budgétaire de 4,5 % du Produit intérieur brut (Pib). Une part de 46,3 % du budget est réservée aux programmes sociaux. Le rapport général examiné par les députés renseigne que les populations pourraient constater l’année prochaine une certaine accélération dans les mesures et actions sociales du gouvernement. Mieux, un montant de 579,285 milliards F Cfa est prévu dans le budget au titre de portefeuille du Programme d’investissements publics (Pip) prenant en compte 230 projets/programmes dont 20 nouveaux projets.
Ambitieux!
Il est prévu l’achèvement en 2021 d’une bonne partie des projets ouverts au cours du quinquennat, notamment dans les secteurs clés identifiés comme eau potable; transport; électricité; enseignement; santé; logement et équipements collectifs ; protection de l’environnement et cadre de vie. Il est prévu par ailleurs en 2021 le lancement d’un certain nombre de chantiers importants tels que la construction du nouveau siège de l’Assemblée nationale, la construction d’une nouvelle centrale thermique de 120 Mw à Maria Gléta, le projet d’électrification par système solaire photovoltaïque de 750 infrastructures sociocommunautaires, le Projet intégré de transformation numérique des régions rurales et le Projet d’alimentation en Eau potable (Aep) des zones périurbaines des villes de Cotonou, Sèmè-Podji, Abomey-Calavi, et Porto-Novo. Les députés dont Assan Séïbou, Barthélémy Kassa, Dominique Atchawé, Rachidi Gbadamassi, André Okounlola, Richard Alossohoun, Edmond Agoua, Bonaventure Aké Natondé et Augustin Ahouanvoèbla qui sont intervenus dans le débat général ont tous magnifié le projet de budget. Ils ont estimé cette loi de finances ambitieuse, réaliste et réalisable puis cohérente avec les aspirations des populations. Les parlementaires ont félicité le gouvernement du président Patrice Talon pour sa détermination à assainir les finances publiques et sa grande capacité de mobilisation des ressources pour financer les projets de développement au grand bonheur de la population.