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Bénin : Yannick Dossou candidat à la présidentielle de 2021

Publié le lundi 14 decembre 2020  |  Les 4 Vérités
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Yannick Emmanuel Dossou (YED) est candidat à l’élection présidebntielle du 11 avril 2021. Président/Directeur général de Manus-Franc.C.E, il a annoncé officiellement sa candidature vendredi 11 décembre 2020 au Chant d’Oiseau de Cotonou. Pourquoi YED est candidat ? Il l’explique dans son discours de déclaration de candidature ci-dessous.



Discours de déclaration de candidature de Monsieur Yannick Emmanuel DOSSOU (YED) à l’élection Présidentielle d’Avril 2021 au Bénin.

Cotonou (Chant d’Oiseaux) – le 11 Décembre 2020

Honorables invités,

Chers Amis, les Journalistes du Bénin et venus d’ailleurs, ferment de notre Démocratie,

Femmes et Hommes du Bénin, du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest de mon cher pays,

Mes Chers compatriotes,

Je ne puis vous dire l’immensité de la joie et de la fierté que je ressens par votre présence, qui m’honore à tous points de vue, et ce malgré ces temps qui restreignent nos contacts, par les mesures barrières et la distanciation sociale. Je vous dis du fond du cœur merci, pour être là, pour me soutenir. Que dis-je ? Pour soutenir notre pays, le Bénin, et pour porter le précieux message, que je voudrais vous confier, en ce jour historique marquant le 30ième anniversaire de notre CONSTITUTION du 11 Décembre 1990. Un message d’espoir et d’amour que je voudrais que vous propagiez dans toutes les familles, villes, villages et hameaux de Notre Pays.

Je voudrais que du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, dans tous les recoins de ce pays, si diversifié culturellement et pourtant si uni, mais hélas, déchiré par une fracture sociale sans précédent; mes Pères, mes Mères, mes Frères et Sœurs, mes chers compatriotes, sachent que malgré les difficultés actuelles, malgré nos doutes, nos peurs, nos silences assourdissants, il y a de l’espoir et que rien n’est irrémédiablement tracé et acquis.

Mes chers compatriotes,

Oui, ce serait une mauvais foi flagrante de ne pas reconnaître à chacun de nos politiciens, nos dirigeants depuis l’indépendance jusqu’à la conférence nationale des Forces vives, et la gestion successive du Renouveau démocratique sous la houlette des présidents prestigieux, depuis Hubert MAGA, Sourou Migan APITHY, Justin Tomètin AHOMADEGBE, Emile Derlin ZINSOU jusqu’à Mathieu KEREKOU, Nicéphore SOGLO, Boni YAYI et maintenant Patrice TALON, ses mérites. Mais cela n’absout pas totalement nos Aînés, nos Doyens de leurs erreurs. Les reconnaître est un acte de sagesse, mais y persévérer est suicidaire.

Je mesure comment vous avez été heureux, comme je l’ai été, mais à demi satisfaits, que le président de la République reconnaisse qu’il nous faisait souffrir pour notre propre bien. Mais nous n’avons pas eu la promesse que la réalisation des programmes du gouvernement se ferait désormais avec une plus grande attention à leurs coûts sociaux. Et c’est dommage.

Vous l’auriez compris. Je souhaite, par cette adresse, vous parler du Bénin. Je dois à votre confiance de m’engager pour vous, et pour notre pays, si je n’avais eu la conviction que nous avions encore beaucoup à faire ensemble pour assurer à notre pays le rôle que l’on attend de lui dans la sous région, en Afrique et dans le monde, et pour ainsi dire, veiller à l’unité de notre Nation en construction.

Mais je veux aussi vous parler de vous, de vos soucis, de vos angoisses, de vos doutes et de vos espoirs, ainsi que de notre destin commun – de vos justes et légitimes intérêts.

La somme des expériences acquises durant mon petit parcours d’au moins une trentaine d’années, là où la providence divine m’a mis au fil des ans, et la pratique des institutions et des hommes m’ont appris que, comme le disait un grand homme d’Etat : « si l’on voulait que la République marche bien, chacun devait être et rester à sa place. Rien n’est pire que la confusion. L’élection présidentielle n’est pas comparable à l’élection des députés encore moins à celle des maires ou élus communaux et locaux… Et s’il s’agit de régler, jusqu’au détail, la vie quotidienne du pays, la tâche en revient au gouvernement. »

Le Bénin traverse une grande zone de turbulence. Il y a comme vous le savez tous, la question du parrainage qui taraude les esprits, puis la récente décision de la Cour Africaine des Droits de l’homme et des peuples qui ordonne l’annulation de la révision de la constitution avant toute élection, ensuite la question de la date fatidique du 06 Avril…

Je prie Dieu, le Suprême, l’Insondable dont les chemins ne sont pas toujours les nôtres, qu’il « plaise au ciel, selon le mot de Monseigneur Isidore De SOUZA, qu’aucune goutte de sang ne nous éclabousse et ne nous emporte dans ses flots ». Il faut souhaiter que la sagesse habite nos dirigeants et la classe politique, afin que nous puissions dire à la fin que nous avons vaincu la fatalité !

Chers compatriotes,

Notre Pays compte environ 11 millions d’habitants. Et sur les 11 millions, il y a plus de 09 millions de pauvres, et sur ces 09 millions de pauvres, la moitié est constituée de jeunes, fer de lance de notre économie. Toute politique de développement, devrait en priorité être orientée vers le social et les couches vulnérables.

Sur le plan politique : La rupture que nous avons appelée de tous nos vœux, a voulu toucher à tout, mais n’a pas réglé les problèmes au fond. Le déracinement du système politique et du corpus politique et leur reconstruction par une structuration exclusive ont exacerbé les tensions, malgré la volonté de mieux faire, affichée par l’actuel chef de l’Etat lors de sa prestation de serment il y a bientôt 05 ans. Certes, il y a eu des avancées qui méritent d’être revêtues d’un caractère d’irréversibilité. Donc consolidées et poursuivies. Je m’y engage. Mais alors, à quoi sert une réforme, si elle n’est d’abord au service du bien-être et du mieux-être. Pourquoi demander aux pauvres, de serrer davantage la ceinture, si le sacrifice n’est pas partagé par tout le monde.

Je le dis comme la grande majorité le pense : on ne peut pas innover, créer, soigner, éduquer, et soumettre ces nécessités vitales aux seules lois du marché. On ne peut pas critiquer à juste titre, le pouvoir financier, tout en le laissant continuer ses pratiques détestables. On ne peut pas protéger les Béninois, en les livrant, ou en leur imposant, les recettes libérales qui les fragilisent et les paupérisent.

Comment peut-on présider alors le Bénin, j’en suis convaincu, sans porter haut ses valeurs, son identité, sa démocratie issue des assises nationales de Février 1990, qui ont fait, il faut le dire, l’admiration du monde entier. Il est temps, il est grand temps que cela change, que cela change réellement. C’est le sens de notre démarche ce jour.

Mon pays, Notre pays, le seul que nous avons tous en héritage et en partage (enfants, jeunes, adultes, vieillards, pauvres et riches, femmes et hommes), ce pays a besoin d’une véritable politique du changement. Entre les risques d’une rupture qui sèmerait en dépit de quelques avancées, le désarroi, la faim, le chômage, la peur, l’incertitude, l’exclusion, et j’en passe, et le confort d’une tiédeur qui enliserait notre pays dans un déclin léthargique, la nécessité du changement s’impose à la raison.

Oui, nous le savons, le Bénin connait des heures difficiles. Mais je suis résolu à me battre, de toutes mes forces et de toute mon énergie, pour lui redonner un avenir. Les difficultés que nous vivons depuis bientôt cinq ans, résultent en effet, de la dualité entre deux anciens amis. Malheureusement quand deux éléphants se battent, ce sont les herbes qui en pâtissent.

Le temps est venu de sortir le Bénin de cette spirale, ponctuée de vengeance et de règlements de comptes sans fin ; d’un système à un autre. Notre rôle est de réconcilier. Ainsi, le pays pourra respirer et avancer dans la paix vers son développement. C’est la raison pour laquelle je pense qu’il nous faut désormais une troisième VOIE. Celle que j’ai l’ambition d’incarner.

Chers Frères et Sœurs, chers parents, chers compatriotes

Dans exactement quatre mois, jour pour jour, sauf impondérable, le Bénin a de nouveau rendez-vous avec la démocratie, c’est-à-dire avec lui-même. Rendez-vous avec son destin. Il choisira de continuer de souffrir ou alors en toute conscience, en toute connaissance de cause, dans la vérité de son cœur et de son corps, choisir ce que d’aucuns pensent impossible : inverser la tendance.
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