Deux jours après le vote négatif du Sénat, l’Assemblée nationale française a adopté définitivement la loi de restitution des biens promis par le président Emmanuel Macron au Bénin et au Sénégal. Le bras de fer entre les deux chambres du Parlement français va cependant se poursuivre en 2021.
Fin de partie, mais pas fin de l’histoire. La Constitution française donnant le dernier mot à l’Assemblée nationale en cas de désaccord avec le Sénat, ce sont bien les députés qui viennent de conclure le long feuilleton de la restitution au Bénin des 26 objets issus du pillage du palais d’Abomey, exposés au musée du Quai Branly-Jacques Chirac à Paris, ainsi que l’officialisation du transfert – déjà effectué physiquement mais présenté comme un prêt – du sabre et du fourreau d’El Hadj Omar Tall au Sénégal.
Avec ce vote, il s’agit « d’accompagner une jeunesse africaine en quête légitime de son identité patrimoniale », a souligné le rapporteur du texte, le député Yannick Kerlogot (LREM, majorité présidentielle), qui a évoqué « l’attente et l’engouement des populations concernées ». La ministre française de la Culture, Roselyne Bachelot, a pour sa part insisté sur le fait que cette loi incarnait la volonté de « renouvellement et d’approfondissement du partenariat entre la France et le continent africain » affichée par l’exécutif français.