Le mensuel panafricain des affaires, Financial afrik, a publié dans sa parution n°76 du jeudi 17 décembre dernier, son classement des cinq meilleurs ministres des Finances 2020. Pour une nouvelle fois, le jury positionne le ministre béninois des Finances et de l’Économie, Romuald Wadagni, à la première place. Le magazine explique que les décisions et réformes objectives de l’argentier du Bénin justifient sa distinction.
Romuald Wadagni, meilleur ministre des Finances de l’année sur le continent africain. Il a été distingué, la semaine dernière, par le mensuel panafricain Financial afrik dans sa nouvelle parution. L’on retient, à travers la publication, que Romuald Wadagni a été désigné pour plusieurs raisons, notamment son rôle dans les réformes du franc Cfa et ses décisions et réformes qui ont permis au Bénin de maintenir sa stabilité économique malgré la Covid-19, et de passer de pays à revenu faible à pays à revenu intermédiaire.
« Ministre de l’Economie et des Finances du Bénin depuis avril 2016, Romuald Wadagni a pu voir en 2020, en pleine pandémie de Covid-19, son pays accéder à la catégorie des pays à revenu intermédiaire.
Le diplômé de Harvard business of school est d’avis qu’il faut privilégier la relance en préservant les signatures du pays auprès des grandes agences de notation, une décision d’ailleurs saluée par Standard & Poor’s (S&P). En 2020, Cotonou doit enregistrer une croissance de 2 % selon le Fmi et une projection de 6,3 % en moyenne entre 2021 et 2023 (selon S&P). La dette publique devrait se stabiliser à 43 % du Pib en 2020 alors que le déficit budgétaire est prévu à 5,1 % en 2020 avant de revenir à 4,5 % en 2021. Principal négociateur de l’Uemoa dans les réformes sur le franc Cfa, Romuald Wadagni a été plusieurs fois félicité par le Fmi et la Banque mondiale pour la justesse des réformes publiques engagées par le Bénin», lit-on à travers les
colonnes de Financial afrik.
L’article précise que les critères de sélection des cinq ministres sont le leadership, la croissance 2020-2021, le financement du secteur privé, la maîtrise de la dette et la maîtrise du déficit. Financial afrik souligne que sa méthodologie de travail consiste à dire que « si un pays présente 65 % du Pib, il a une marge de manœuvre d’encore 5 % du Pib. Ce qui correspond à 5 points dans le classement. S’il a en revanche 75 % du Pib, il a 5 % de Pib à réduire, ce qui correspond à -5 % dans le classement». «Sur la croissance du Pib, poursuit le magazine, la barre d’équilibre est zéro (0 % du Pib) avec des notes positives en dessus et négatives en dessous. Sur le déficit, la barre d’équilibre est de 3 %, sans oublier le financement du secteur privé ».
Au terme de ce travail, le ministre béninois des Finances a obtenu plus de points que ses quatre autres collègues nominés. Il devient ainsi, pour une énième fois d’affilée, le meilleur ministre africain des Finances de l’année, désigné par le mensuel Financial afrik.
Dans le reste du classement l’on a respectivement le tandem sénégalais Abdoulaye Diallo, ministre des Finances et du Budget et Amadou Hott, ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération Internationale, le ministre égyptien des Finances, Dr Mohamed Ahmed Maait, celui de l’Afrique du Sud Tito Mboweni et enfin le ministre des Finances de l’Ile Maurice, Renganaden Padayachy.
Ministre réformateur
D’après plusieurs acteurs des finances au Bénin, la distinction de l’argentier national n’est pas une surprise au regard du travail colossal qu’il abat à la tête de son département ministériel. Cela confirme sa réputation de réformateur de l’économie béninoise aux côtés du président Patrice Talon.
« Les bonnes performances de l’économie béninoise ont ainsi permis, en pleine pandémie de Covid-19, de sortir le Bénin du classement des 25 pays les plus pauvres du monde établi par le Fmi, alors qu’il y occupait encore la 20e place en 2015. La politique économique mise en place et portée par l’ensemble des réformes entreprises depuis 2016, a eu pour résultat positif une accélération continue du rythme de création de la richesse nationale. C’est ce que traduisent les indicateurs macroéconomiques majeurs du pays et sur lesquels se base la nomination 2020 de Financial afrik », apprécie-t-on dans un article publié sur le site internet du gouvernement.
En outre, Financial afrik fait observer que tous les cinq ministres, avec Romuald Wadagni en tête, « présentent un niveau de leadership élevé, attesté par leurs parcours, leurs connaissances du système financier international et leur capacité à attirer des financements et à convaincre des investisseurs ».
Dans l’arène des affaires, ce classement vient sans doute confirmer l’image de marque du Bénin auprès des investisseurs.