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Cotonou Cigofa 2020 : Ce qu’il faut retenir des 02 jours de travaux

Publié le mardi 22 decembre 2020  |  Matin libre
Conférence
© aCotonou.com par Didier Assogba et Didier Kpassassi
Conférence publique "La jeunesse africaine quelle issue ". Une conférence présentée par l`écrivain ivoirien Jean-Yves Lafleur AHISSI
ESAE, Cotonou le vendredi 10 Mai 2018. L`écrivain ivoirien Jean-Yves Lafleur AHISSI échange avec les étudiants de l`université ESAE sur son ouvrage "La jeunesse africaine quelle issue ?"
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Les rideaux sont tombés vendredi après-midi, à l’hôtel Noah Garden à Cotonou, sur la première Conférence internationale des jeunes sur la gouvernance foncière en Afrique (Cigofa). Au terme de deux jours de travaux faits de communications et débats autour du thème : « Jeunesse et foncier : défis et perspectives pour une économie durable des Etats africains », le coordonnateur international de Youth Initiative for Land in Africa (Yilaa), qui en est l’organisateur, a fait le point de ces assises qui ont réuni experts, universitaires, têtes couronnées, acteurs étatiques et non étatiques, des représentants de Yilaa Kenya, Yilaa Ghana, Yilaa Nigeria, Yilaa Burkina Faso, Yilaa Sénégal. Selon le coordonnateur international de Yilaa, Innocent Antoine Houédji, on peut retenir à l’issue de la Cigofa 2020, que les jeunes africains sont engagés pour la cause du foncier et sont prêts à travailler pour pouvoir faciliter leur accès à la terre en Afrique pour les projets de développement, les projets agricoles. « Nous avons retenu également que nous avons besoin d’associer les chefs traditionnels qui constituent un maillon fort pour pouvoir régler la question de bonnes pratiques inter générationnelles afin de permettre aussi aux jeunes en milieu rural de pouvoir avoir aussi plus de facilité. Nous avons parlé aussi de l’accès des jeunes à la terre dans les communes, l’employabilité des jeunes. Le foncier aujourd’hui, constitue un levier fort pour la création de l’emploi. Nous avons parlé aussi de la collecte des données foncières. On a constaté qu’en Afrique, on a beaucoup de données sur les questions liées aux femmes et au foncier. Mais les données sur l’accès des jeunes à la terre, il y en a très peu. Il est question donc aujourd’hui, avec notre partenaire Cadasta, de mettre en place des projets de collectes de données basées sur de nouveaux outils pour permettre d’avoir ces données disponibles afin que les États puissent les avoir de disponibles pour les exploiter aux fins de grandes décisions. Les stratégies pour pouvoir motiver les jeunes à l’agriculture ont été décortiquées pour stopper l’exode rural que nous observons aujourd’hui. On a vu quelles sont les opportunités que l’Union africaine offre aux jeunes, en l’occurrence la Charte africaine de la jeunesse et l’agenda 2063. Ça a été un débat enrichissant et un bon partage d’expérience », a-t-il ajouté, entre autres. Mais, qu’apporte la Cigofa de façon spécifique au débat sur le foncier ? Pour le Dr Sissoko de l’université du Mali, cette conférence se démarque en ce qu’elle a été centrée sur les jeunes. « …C’est l’un des facteurs qui font que des centaines de jeunes sont noyés dans l’océan en partant à l’étranger. Si les conditions d’attractivité étaient créées, qui veut quitter son terroir? C’est parce qu’il y a des contraintes. Si on rendait l’agriculture attrayante, les jeunes vont rester », a-t-il confié en saluant le leadership de Antoine Houédji, qui a eu l’idée de rassembler dans un creuset, le Yilaa, les expertises du continent pour la cause de la gouvernance foncière.

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