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Echanges commerciaux en Afrique: Les prix des matières premières exportées ont chuté en 2020

Publié le mercredi 23 decembre 2020  |  L'Economiste
Adelaide
© Autre presse par DR
Adelaide Matlanyane,gouverneure de la Banque centrale du Lesotho
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La Commission économique pour l’Afrique (Cea) a lancé le 15 décembre 2020 son nouveau rapport économique sur l’Afrique. Après avoir fait le diagnostic de la situation économique, le document se concentre sur les financements novateurs pour le développement du secteur privé.

Félicienne HOUESSOU

Dans son nouveau rapport économique sur l’Afrique 2020, la Cea révèle que les prix de plus de 2/3 des matières premières africaines exportées ont chuté en 2020. Ainsi, l’institution prévoit une perte d’au moins 65 milliards de dollars sur les revenus des carburants. De plus, le prix du pétrole qui représente 40 % des exportations africaines et 7,4 % du Produit intérieur brut (Pib) du continent, s’est effondré de plus de 50 %, atteignant son plus bas niveau depuis 2003. Egalement, les prix des métaux ont chuté de 20 % et ceux du coton de 26 %. Au-delà de ce diagnostic, le rapport a listé les contraintes liées à l’éclosion des entreprises du continent. Pour 19,6 % des entreprises, le manque de financement est un obstacle majeur à la conduite de leurs activités. Vient ensuite le manque d’accès à l’électricité qui est un goulot d’étranglement cité par 20,7 % des entreprises en Afrique. Dans la foulée, 6,3 % des entreprises en Afrique ont mentionné la corruption comme un obstacle majeur à la conduite de leurs activités. 3,6 % des entreprises en Afrique ont mentionné le transport comme le principal obstacle à la conduite de leurs activités.

Pour apporter des solutions aux défis du financement du secteur privé, les experts de la Cea préconisent le financement novateur. Le Rapport examine les instruments financiers novateurs, les pratiques et les politiques nécessaires pour permettre aux pays africains de changer radicalement les nombreuses entreprises, y compris les entreprises naissantes, les micro et petites entreprises, les entreprises sociales, les entreprises professionnelles, les entreprises cotées en bourse, et les entreprises publiques-privées, qui stimuleront une croissance économique inclusive, créeront des emplois et des voies vers de meilleurs moyens de subsistance pour les Africains. Adelaide Matlanyane, Gouverneure de la Banque centrale du Lesotho, souligne que le financement des infrastructures doit provenir des marchés financiers, des fonds de pension et d’autres sources de financement, ajoutant que, dans le contexte de la Covid-19, c’est le meilleur moment pour adopter des cadres politiques solides pour l’Afrique. « Nous devons rechercher des solutions adaptables aux circonstances uniques de l’Afrique. Les gouvernements doivent s’orienter vers la fourniture de services électroniques et adopter la technologie pour renforcer l’inclusion financière », ajoute-t-elle. Les principales recommandations dudit rapport comprennent la réglementation du secteur des services bancaires et financiers, la création d’une stabilité financière grâce à des politiques efficaces, la modification et la mise à jour de la législation et des politiques réglementaires du secteur financier et, la promotion des financements novateurs du secteur privé.
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