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Malversations au Cpmi-Nfed: Des sanctions en vue

Publié le jeudi 24 decembre 2020  |  La Nation
Hôpital
© aCotonou.com par DR
Hôpital (Centre hospitalier universitaire de la mère et l’enfant (Chu-mel)
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Par Josué F. MEHOUENOU,

Le Conseil des ministres du mercredi 23 décembre a approuvé le rapport d’audit comptable et financier du Centre de prise en charge médicale intégrée du nourrisson et de la femme enceinte atteints de drépanocytose (Cpmi-Nfed). Cet audit fait ressortir de graves irrégularités relatives au fonctionnement du Centre.


Le rapport d’audit comptable et financier du Centre de prise en charge médicale intégrée du nourrisson et de la femme enceinte atteints de drépanocytose (Cpmi-Nfed) révèle des irrégularités quant à sa gestion aux plans budgétaire, comptable et financier. Le Conseil des ministres du mercredi 23 décembre indique que ces irrégularités sont, entre autres, l’inexistence de budget pour les années 2011, 2012 et 2015, le non-respect du principe de séparation des fonctions d’ordonnateur et de comptable, l’exécution de dépenses non prévues au budget, le non-respect des seuils de passation des marchés publics et des clauses contractuelles lors du paiement des prestataires, l’attribution et la gestion peu transparentes du marché de construction du bâtiment annexe du Centre dont les travaux d’un montant de
199 975 791 FCfa Ttc, prévus pour prendre fin en décembre 2016 sont encore en cours…
A cela s’ajoute le paiement irrégulier de divers primes et frais de déplacement au directeur ainsi qu’à ses collaborateurs. Il en découle d’importants préjudices aussi bien pour le budget national que pour le centre dont les performances ont été compromises, constate l’Exécutif. Les insuffisances ainsi relevées ont été portées à la connaissance du directeur du Cpmi-Nfed, Deen Chérif Rahimy, afin qu’il fournisse des éléments de justification à l’appui de sa version des faits. Mais, en lieu et place d’informations documentées, celui-ci s’est contenté de contester la plupart des irrégularités relevées par la commission sans y apporter la moindre preuve contraire, indique le compte-rendu du Conseil des ministres. Face à cette situation, le gouvernement a pris acte du rapport et instruit les ministres concernés pour l’application sans complaisance des sanctions qu’encourent les auteurs de ces malversations.


Autres décisions concernant le secteur de la santé

Le Conseil des ministres de ce mercredi 23 décembre 2020 a aussi autorisé la création d’un centre de formation et de pratique chirurgicale de haut niveau. Il s’agit d’une initiative menée en coopération avec le groupe Bénin Projects et l’école de chirurgie robotique de Nancy en France, qui servira de plateforme d’excellence de formation en simulation des pratiques avancées chirurgicales en ophtalmologie, en endoscopie et en cardiologie interventionnelle. L’ambition ici, c’est de renforcer davantage l’offre de soins et pour cette raison, le centre bénéficiera des approches pédagogiques innovantes telles que la simulation réaliste via les nouvelles technologies numériques permettant une formation immersive, une standardisation des étapes de la chirurgie en processus reproductibles, un système de compagnonnage numérique, une certification des gestes opératoires. Ce centre servira, par ailleurs, de référence en termes de formation certifiée et de re-certification, favorisant ainsi une meilleure sécurité des soins aux patients et la formation continue des professionnels, dans le cadre d’une évolution rapide des techniques et/ou technologies opératoires.
La dernière décision dans le secteur de la santé prise par le gouvernement concerne l’acquisition et l’installation d’équipements et de matériels de chirurgie cardiaque au profit du Centre national hospitalier universitaire Hubert Koutoukou Maga de Cotonou (Cnhu-Hkm). Il est indispensable de renforcer le plateau technique existant par des équipements et matériels dédiés à la prise en charge chirurgicale de maladies cardiovasculaires. Le constat est fait ici que les patients n’arrivent pas à bénéficier de soins appropriés lorsque leur cas nécessite des interventions chirurgicales à cœur ouvert, en raison des coûts prohibitifs à l’étranger. Le gouvernement a donc sollicité des chirurgiens réputés en la matière qui pourront faire des interventions sur place au Cnhu-Hkm. Il s’est aussi prononcé en faveur de la contractualisation avec une structure spécialisée en vue de la fourniture desdits équipements et matériels.
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