Le deuxième congrès ordinaire de l’Alliance conclave pour la jeunesse (ACJ) n’est pas allé à son terme. Prévu pour ce samedi 26 décembre 2020 à Akogbato (Cotonou), ce congrès des jeunes de l’opposition n’a pu se tenir. L’événement a été stoppé pour défaut de déclaration. Le président de la coordination nationale et internationale de l’opposition, Attiou Ifè Paul prononçait son discours quand les éléments du commissariat du 12è arrondissement de Cotonou sont arrivés sur les lieux, non loin de l’école primaire publique d’Akogbato.
Afin de ne pas perturber le discours en cours, le président de l’Alliance conclave de la jeunesse (ACJ) est allé à leur rencontre sur instruction de l’ancien ministre Houdou Ali. Selon Thibaut Ogou, joint au téléphone, les policiers ont exigé qu’un terme soit mis à l’évènement avant tout propos. Les policiers ont demandé ensuite à voir le récépissé de déclaration qui autorise les organisateurs à tenir une manifestation politique sur un espace public. Ils ont ensuite entamé des échanges avec Houdou Ali, Prudence Tessi, Habib Ahandessi et autres invités. Et «c’est en ce moment que moi je me suis retourné et j’ai commencé à lire mon discours», a informé le président de l’ACJ.
Thibaut Ogou dénonce une dictature
Il n’avait pas encore terminé sa déclaration quand, les policiers ont tenté de saisir les caméras utilisées pour filmer la scène, avant de demander à ceux qui étaient présents de quitter les lieux. Motif évoqué : les organisateurs n’avaient pas de récépissé de déclaration délivré par le maire de Cotonou ou le préfet du Littoral. Pourtant, Thibaut Ogou a confié qu’un courrier a été déposé notamment à la préfecture de Cotonou pour informer de la tenue d’un tel évènement. «C’est la même chose, c’est la dictature. Le régime martyrise tout le monde », a indiqué le président Ogou. Pour lui, les jeunes restent mobilisés et sont prêts à tout pour se faire entendre.