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A quelques mois de la présidentielle 2020 : le collectif de l’opposition exige une conférence nationale

Publié le mardi 29 decembre 2020  |  aCotonou.com
Eric
© aCotonou.com par TOP
Eric Houndété, président du groupe parlementaire Union fait la Nation
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Un groupe de partis politiques de l’opposition réunis au sein d’un collectif vient de faire savoir sa position sur les préparatifs en cours des prochaines élections au Bénin. A travers une déclaration dont aCotonou.com a eu copie, ce collectif remet formellement en cause les dispositions actuelles devant conduire au renouvellement des institutions de la République et exige une conférence nationale.

Pour le président du parti ‘’Les démocrates’’, qui a lu la déclaration au siège de sa formation politique, il n’est pas possible d’envisager des élections transparentes et crédibles présentement au Bénin eu égard au processus en cours. Eric Houndété s’attaque à la liste électorale élaborée dont il remet en cause la fiabilité. « Aucune élection ne peut être transparente sans une liste électorale crédible élaborée sous le contrôle vigilant de toutes les parties, opposition, mouvance et Société civile ». Raison pour laquelle, poursuit-il, toutes les structures de gestion de la liste électorale permanente ont été conçues pour être paritaires, à l’instar du Conseil d’Orientation et de Supervision de la Liste électorale permanente (COS-LEPI) 2020.

Cependant, fait noter le porte-parole du collectif, le processus électoral en cours se fait avec une Assemblée nationale « monocolore », idem pour le Cos-Lepi actuel. Toute chose qui est loin de garantir la fiabilité des opérations électorales à venir. « Plus de deux millions de personnes reçoivent des actes de naissance dans une totale opacité et en dehors des structures prévues pour la délivrance de tels actes. Les partis, associations, mouvements et personnalités de l’opposition regroupés au sein du collectif jugent inadmissible l’organisation des élections sur la base d’une telle liste et en exige un audit indépendant avant toute utilisation », réagit le collectif de l’opposition, qui rappelle les décisions de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (Cadhp) remettant en cause ladite liste.

Au nombre de ces décisions, le président Houndété a aussi souligné la restitution exigée par la haute juridiction continentale de la Constitution précédente du Bénin non sans mentionner les insuffisances de la nouvelle conçue par l’Exécutif en place, notamment en ces dispositions concernant le parrainage, le code électorale, la vice-présidence, etc.

Aussi, le collectif des partis de l’opposition traduit-il son ras-le-bol face à ce qu’il qualifie d’accaparement par le pouvoir de toutes les institutions de la République, y compris celles en charge du processus électoral. « Il n’est pas possible d’organiser des élections crédibles et transparentes sans revoir la composition de ces institutions pour associer l’opposition suivant l’esprit de la Conférence nationale de février 1990 qui a présidé à la stabilité depuis plus de 30 ans », renchérit Eric Houndété, qui charge le gouvernement, l’accusant de « compter sur la ruse, la rage et la force aveugle pour dompter et exploiter le peuple béninois ».

Sans se borner à faire des dénonciations, le collectif a produit ses propositions, selon elle, pour renouer avec la démocratie au Bénin. Au titre de ces propositions, les partis membres de ce collectif exigent la convocation d’une conférence nationale avec toutes les composantes de la population, y compris les détenus dans les prisons et les exilés. Ils en appellent au respect des décisions de la Cadhp sur les réformes constitutionnelles opérées par l’Exécutif.

A l’adresse des forces de l’ordre, le collectif de l’opposition exige la neutralité et une posture républicaine. Quant au mandat en cours du président Patrice Talon, il exige sa fin à la date du 5 avril 2021 à minuit et la passation des charges à un nouvel élu conformément à la Constitution originelle du 11 décembre 1990 sur laquelle il a prêté serment.



F.B
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