Vendredi dernier, je suis partie de Cotonou aux environs de 18 H 30 et suis arrivée à Calavi (à peu près 20 km) vers 20 H. Le samedi, j’ai quitté Cotonou aux alentours de 23 H en espérant éviter les embouteillages mais j’ai tout de même passé plus d’une heure et demie parce que même à ces heures indues, il y avait beaucoup d’épaves de camions et autres voitures garées sur les abords des routes et qui causaient bien évidemment d’énormes embouteillages.
Loin de moi l’idée de me plaindre parce que je suis une privilégiée, comparée aux milliers de personnes qui font ce trajet tous les jours et dans des conditions assez pénibles. Moi, j’étais dans une voiture climatisée.
Durant chacun de ces trajets cauchemardesques, je ne fais que penser à l’état d’esprit des milliers de personnes qui subissent tous les jours ce calvaire pour leur transport au quotidien.
Chaque fois que nous parlons des exigences de la qualité de service, nous oublions souvent que c’est un ensemble de petits détails qui permettent d’arriver à un niveau de performance et d’excellence. Ces détails comprennent l’environnement socioculturel et la prise en compte des préoccupations environnementales dans lequel vivent les prestataires de service.
Si vous avez par exemple des employés qui doivent accueillir tous les jours des clients avec un sourire, les faire travailler dans un environnement pénible, de chaleur, de bruit, de psychose permanente ne pourra pas leur permettre de faire leur travail convenablement.
Tout comme dans le secteur privé, le service public a des obligations vis à vis des usagers/citoyens. En 1946, l’Oms a intégré la notion de bien-être dans sa définition de la santé comme suit : « La santé est un état complet de bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité »
Cette définition nous montre que le bien-être des citoyens est une des obligations de nos dirigeants et qu’offrir aux citoyens un bon environnement de travail et de vie favorise un plein épanouissement personnel qui peut inciter les gens à donner le meilleur d’eux-mêmes.
Si on veut que le citoyen soit content d’aller travailler le matin, de contribuer au développement de son pays, de payer ses impôts, il y a des efforts à faire à tous les niveaux parce que, c’est par ce bien-être que nous pouvons nous surpasser, être imaginatif, créatif, compétitif, innovateur et donner de bons résultats.
Certes, la notion de bien-être est très subjective, mais presque tout le monde devrait s’accorder sur le fait que le bien-être est un sentiment de satisfaction à l’égard de sa vie sociale, matérielle et communautaire.
Certes, le bien-être individuel est relatif à chaque individu mais il est conditionné par des normes collectives qui doivent être assurées par la centrale.
Et comme le dit si bien Honoré de Balzac « Le but de la société est de procurer à chacun le bien-être ». C’est aussi ce bien-être qui nous permettra d’impulser le développement de nos pays.
Joyeuses fêtes à tous les vaillants travailleurs du Bénin
Sandra Idossou
Activiste sociale