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Gestion du déficit d’enseignants au secondaire: Le gouvernement fait du jonglage

Publié le mardi 5 janvier 2021  |  Matin libre
Mahugnon
© aCotonou.com par DR
Mahugnon Kakpo, ministre des enseignements secondaires, techniques et de la formation professionnelle
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Un véritable cafouillage ou de la pure improvisation dans la gestion du déficit criard d’enseignants dans les collèges et lycées du Bénin. De l’évaluation diagnostique des enseignants Ace 2008 à la réforme des aspirants, le gouvernement semble avoir épuisé ses cartes. En témoigne d’ailleurs la décision du gouvernement de déployer dans les établissements scolaires, des aspirants ayant échoué au test de recrutement. Un jonglage indescriptible dans le sous-secteur de l’enseignement secondaire…



La gestion du déficit d’enseignants échappe-t-elle finalement au gouvernement béninois? La question mérite bien d’être posée étant donné que tout porte à croire que le ministre de l’enseignement secondaire, Mahougnon Kakpo semble ne pas disposer de thérapie pour solutionner cette question assez préoccupante. La triste réalité, c’est que ça cafouille et les décisions prises à cet effet laissent perplexe. La récente décision qui fait jaser sur la toile reste celle en date du 29 décembre 2020, par laquelle, le gouvernement béninois a décidé de déployer dans les écoles secondaires, des candidats ayant échoué au test d’aspirants au métier d’enseignant. Ce qui veut dire que ces derniers n’ont pas été inscrits dans la “fameuse” base de données des aspirants. Chose curieuse, il y a encore quelques semaines seulement alors que les aspirants déployés exprimaient leur mécontentement face à l’augmentation de leur quota horaire et l’exigence de la bivalence, le ministre de l’enseignement secondaire, Mahougnon Kakpo avait justifié l’option du gouvernement par le fait de ne recruter que dans le rang des inscrits dans la base de données des aspirants. Ceci, malgré le vide qui reste à combler dans les établissements scolaires. «…la base de données renseigne que, même avec les sept de moyenne, le nombre d’aspirants voulu ne sera jamais atteint. Or, le gouvernement a choisi de ne pas recruter d’enseignants en dehors de cette base de données qu’il a constituée à cet effet. C’est donc face à cette situation de pénurie d’enseignants qualifiés que l’Exécutif béninois a fait l’option de l’augmentation de la masse horaire des aspirants », avait rapporté le journal de service public. Qu’est-ce qui n’a plus marché alors pour que des aspirants n’ayant pas réussi au test soient déployés pour dispenser des cours? Dans un contexte de réformes en vue d’une qualité de l’enseignement notamment des ressources humaines, il importe de se demander si le gouvernement s’inscrit toujours dans la même vision.

Le vrai paradoxe…


Alors que le gouvernement juge nécessaire de faire appel aux aspirants ayant échoué au test pour sauver les meubles, des aspirants admis, régulièrement inscrits dans la base de données et ayant déjà servi l’année écoulée sont toujours laissés sur le carreau. Malgré les démarches quasiment infructueuses menées par des organisations et confédérations syndicales, le sort de ceux-ci semble scellé jusqu’à ce jour. C’est la confusion totale dans ce sous-secteur, selon plusieurs observateurs. Le hic, c’est que parmi ces aspirants régulièrement inscrits et laissés de côté, beaucoup ont été interdits de passer à nouveau le dernier test de recrutement. Si la bivalence et l’augmentation du quota horaire à 30 heures par semaine sont toujours décriées dans l’opinion, les autorités compétentes semblent avoir montré leurs limites en recourant aux services des aspirants ayant échoué au test et n’étant pas inscrits dans la base de données conçue par le gouvernement.

Quatre mois environ après la reprise des classes, le gouvernement s’attèle encore à trouver des enseignants pour les classes. Que peut-on espérer de concret au bout des cinq mois restants de cours? La situation crève simplement les yeux et interpelle plus d’un. Face à ce qu’il convient d’appeler un véritable “bazar” dans le secteur éducatif, le Conseil national de l’éducation est plus que jamais interpellé. Vivement que la meilleure approche soit trouvée pour sauver l’école béninoise du naufrage.



A.B
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