Plusieurs personnes ont été tuées dimanche 3 janvier dans le centre du Mali, l’armée française affirmant ce mardi avoir frappé des dizaines de jihadistes tandis que des villageois et une association locale parlaient de civils atteints par un appareil non-identifié lors d’un mariage.
Depuis dimanche, les messages proliféraient sur les réseaux sociaux à propos des événements survenus dans le village de Bounti. Il a donc fallu que les autorités militaires françaises donnent plus de détails.
L’état-major français admet que la force Barkhane a bien mené une opération dans la région de Douentza, non loin du village de Bounti dimanche 3 janvier. Vers 15h, après une longue manœuvre de repérage, des soldats ont guidé une patrouille de Mirage 2000 dont les tirs ont permis de neutraliser plusieurs dizaines de terroristes.
Mais l’état-major est formel : le récit d’un bombardement sur une fête de mariage à Bounti ne correspond en rien aux observations effectuées par la force Barkhane. Les ciblages sont des opérations parfaitement maîtrisées, rodées, aucune erreur n’est possible, martèlent les autorités.
L’objectif était même identifié depuis plusieurs jours dans une zone caractérisée par la présence avérée de groupes terroristes, dit l’armée française, avant de préciser qu’aucun hélicoptère n’est intervenu lors de cette opération.
Des villageois de Bounti joints par l’Agence France-Presse assurent en revanche avoir été frappés par les tirs d’un hélicoptère lors d’une noce. Il y aurait 19 morts dont des enfants, affirment-t-ils. RFI a eu confirmation que quelques femmes et des enfants originaires de Bounti sont bien actuellement soignés à Douentza. Mais pour l’heure, il est cependant difficile de savoir ce qu’il s’est réellement produit dimanche après-midi dans cette zone reculé du Gourma malien.