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Bénin/Tours de garde des officines: La décision de l’Onpb fait des mécontents

Publié le mercredi 6 janvier 2021  |  Matin libre
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© Autre presse par DR
Le ministre de la Santé, Benjamin Hounkpatin
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“Fantasme”, “assassinat prémédité des Béninois”, “Coup de tête” …Il tombe des pluies de propos de colère sur la toile. La réforme de l’Ordre national des pharmaciens du Bénin (Onpb) relative aux tours de garde des officines n’est pas du goût des populations pour qui l’expérience est périlleuse. Pourquoi une telle décision ? Qu’est-ce qu’il faut y comprendre ? S’interrogent-elles.



La pilule est amère. Très amère visiblement. 1er janvier 2021. C’était la date retenue pour le démarrage effectif des tours de garde sur toute l’étendue du territoire national. Moins d’une semaine après, les plaintes foisonnent. La décision est décriée. Son opportunité peine à convaincre.

Mais, selon une source bien introduite, avant les réformes et l’installation du nouveau et unique Ordre national des pharmaciens du Bénin, c’était un désordre qui s’observait dans le secteur. “Avant, les gardes ne se faisaient plus et les plus forts faisaient 24/24. Alors même que toutes les pharmacies ne font pas la garde. Au fait, il y avait un ancien texte qu’ils interprétaient à leur manière et avec un certain nombre d’assistants, ils faisaient 24/24”, informe-t-elle. Désormais, ce temps est révolu puisque, va-t-elle poursuivre, les pharmacies qui ne sont pas de garde travaillent de 08h à 22h du lundi au samedi et celles qui sont de garde, 24/24. C’est-à-dire du lundi au lundi suivant.


Et d’une source à une autre, ici, on joue la carte de la réserve. “… La décision vient de l’Ordre national des pharmaciens du Bénin. Les pharmacies ne font que la respecter”, confie cette autre. Selon ses explications, dans sa décision N°002/2020/ONPB du 26 novembre 2020 “Portant tours de garde des officines en République du Bénin”, la Présidente du Conseil national de l’Ordre national des pharmaciens du Bénin (Onpb), vu, entre autres, le décret N2019-500 du 13 Novembre 2019 portant organisation et fonctionnement de l’Ordre national des pharmaciens du Bénin (Onpb), a décidé que : les jours et horaires d’ouverture des officines qui ne sont pas de garde sont fixés du lundi au samedi de 8h-22h ; les jours et horaires d’ouverture des officines de garde sont fixés 24h/24 du lundi 8h au lundi suivant à 8h. “La garde est permanente. Et ça tourne toutes les semaines entre les pharmacies d’une même région pharmaceutique”, complète la source.

Et, reçue sur Océan Fm hier, mardi 5 janvier 2021, Chantal Padonou Alladayè, Présidente de l’Onpb a laissé entendre, rapporte le quotidien Le Matinal, que «C’est pour améliorer l’accessibilité géographique du médicament à nos populations que ces tours de garde ont été initiés depuis des décennies». Le malade, poursuit-elle, a non seulement la liste des pharmacies qui font 24h sur 24h dans son quartier, mais il peut dès sa maison appeler ces pharmacies pour savoir si le produit dont il a besoin est disponible avant de se déplacer, renseigne l’article. “Les pharmacies doivent communiquer là-dessus (Les tours de garde Ndlr) même celles qui ne sont pas de garde, à travers une pancarte”, renchérit un médecin pharmacien.

Des défis…

Même si elle se justifie, la décision de l’Onpb ne va pas sans contraintes. La distance à parcourir dorénavant à une certaine heure de la nuit pour se procurer le médicament prescrit fâche. Les pharmacies de garde seules étant fonctionnelles. Bien que, “Les officines qui se retrouvent seules dans leur zone ou très éloignées les unes des autres sont tenues d’ouvrir 24h/24”, comme l’a notifié en son Article 4, l’Onpb dans sa décision, le problème se pose. Mais le pire serait ailleurs. Le pire, en effet, dénoncent certaines voix, c’est quand on ne retrouve pas le produit prescrit ou que “le médecin pharmacien refuse de proposer une prescription similaire sous prétexte que l’assureur rejettera les factures”. Pourtant, sur ce pan du sujet, la logique, d’après nos soins, voudrait qu’il y ait conformité des produits prescrits avec les prix car ils ont aussi des bases de données. Autant de défis qui doivent réunir les acteurs à divers niveaux pour mieux repenser la réforme. La vie humaine est sacrée et toute réforme doit pouvoir la préserver.

Cyrience KOUGNANDE
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